Christophe Morizot (Eudoweb) Nous suivons de près la courbe d'adoption des smartphones sous Android

Les solutions de gestion de la relation client à destination des smartphones commencent à fleurir. Eudoweb en propose aujourd'hui pour l'iPhone et le BlackBerry.

En quoi le CRM sur smartphone est-t-il un atout pour les entreprises ?

Le CRM pour smartphones apparaît clairement comme un atout pour les entreprises. Depuis la sortie de la version de notre solution logicielle pour iPhone en octobre dernier et celle il y a quelques semaines pour BlackBerry, la demande de la part de nos clients est de plus en plus forte. Les utilisateurs en déplacement souhaitent avoir à leur disposition un moyen simple et rapide d'accéder aux principales informations de leur CRM.

Parmi les grandes fonctionnalités appréciées des utilisateurs, on trouve le gestionnaire d'agenda, avec la possibilité d'y accéder autant en consultation qu'en création. La recherche de contacts est à ce titre beaucoup moins fastidieuse que par rapport à un processus de synchronisation traditionnel, surtout lorsque les bases CRM internes atteignent les 50 ou 60 000 contacts.

Cela est rendu possible par le fait que la solution rapatrie uniquement les informations dont l'utilisateur a besoin en se connectant à chaud sur l'application CRM Eudonet dont doit obligatoirement être équipée le client. Un contrat d'abonnement Eudonet, aussi bien en même internalisé qu'hébergé est en effet requis pour pouvoir utiliser cette application CRM pour iPhone et BlackBerry.

Pourquoi avoir uniquement cibler l'iPhone et le BlackBerry ?

"Nous avons souhaité tirer partie des spécificités liées à chaque terminal mobile"

Nous restons assez ouverts pour développer des solutions similaires pour les autres terminaux du marché, sous Symbian mais aussi Android dont nous suivons de près la courbe d'adoption. Au départ, nous avions hésité à réaliser une application générique qui soit interopérable avec la grande majorité des smartphones présents sur le marché. Mais nous avons reconsidéré notre position pour tirer partie de toutes les spécificités liées aux différents terminaux mobiles et à leurs systèmes d'exploitation.

Nous avons préféré réaliser des investissements plus conséquents pour chacune de ces plates-formes pour mieux en faire profiter les utilisateurs. Pour ce qui est de l'iPhone par exemple, nous tirons entièrement partie de son fameux roller pour ce qui est de l'accès au gestionnaire des contacts. Concernant le BlackBerry, et après étude des attentes auprès de nos clients, nous avons renforcé les fonctionnalités d'administration.

Ainsi, lors de la création, de l'organisation d'un évènement CRM ou du suivi de ses campagnes marketing, l'administrateur a la possibilité d'éditer des règles de consultation et d'édition de ses informations CRM en fonction des différents profils d'utilisateurs. En revanche, il n'est pour le moment pas possible d'organiser de A à Z une gestion de campagne marketing et le suivi des leads. Nous pensons que ce type d'action ne peut se concevoir que devant un poste de travail fixe, au bureau.

Ce type de solutions ne risque-t-il pas de cannibaliser vos autres offres ?

Nous pensons que la gestion de la relation client sur smartphones ne peut être que complémentaire de solutions plus évoluées et fonctionnellement plus riches accessibles sur son poste de travail principal. Ce type d'applications ne se substitue donc pas aux offres CRM que nous proposons, mais elles viennent les épauler et apporter un nouvel éventail d'options d'accès à l'utilisateur.

Bien que nous n'ayons pas de précisions sur le nombre de téléchargements effectués tant pour les versions iPhone que BlackBerry de cette offre CRM pour smartphones, les utilisateurs se montrent très enthousiastes. Ils apprécient justement cette complémentarité entre leur offre internalisée ou hébergée et l'application pour leur smartphone.

Par ailleurs, notre santé financière est au beau fixe. En 2008, nous avons réalisé un chiffre d'affaires de 5 millions d'euros, en croissance de plus de 20% par rapport à 2007. Pour cette année, nous visons des revenus de 6 millions d'euros et un EBIT en hausse de plus de 20%. Nous proposons également depuis ce mois-ci, via notre filiale Adium, des prestations de conseils en animation des forces de ventes et conduite de changement de projets CRM.

Christophe Morizot est directeur général d'Eudoweb.