Karavel-Promovacances mise sur la virtualisation pour gagner en souplesse

La société devait initialement basculer son infrastructure de données sur une baie de stockage. Au final, c'est un projet bien plus ambitieux, à base de virtualisation, qui a vu le jour..

Karavel est une société fondée en 2001 par Alain de Mendonça. Elle a successivement racheté Promovacances, puis de nombreuses sociétés dont Tati Vacances, et AB Croisières.

L'évolution de la société et les multiples rachats ont créé peu à peu un système d'information dont l'hétérogénéité pesait sur l'interopérabilité et la flexibilité du système. "Nous avons intégré le système d'information de Partir Pas Cher et de VoyageChic sans difficulté, mais cela n'a pas été le cas pour toutes les entités que nous avons intégré", explique Guillaume Postaire, responsable infrastructure chez Karavel-Promovacances.

La société se retrouve donc rapidement avec des outils métiers compliqués à gérer, un parc de serveurs riche mais diversifié, et surtout des problématiques de stockage conséquentes. "Nous courrions après l'espace disque, et cela devenait un syndrome", souligne Guillaume Postaire.

La société réfléchit dès 2007 à une amélioration de la situation. L'idée dans un premier temps était d'investir dans une baie de stockage qui remplacerait les serveurs. Celle-ci prenant en charge l'intégralité du back office de la société, le front office étant délégué à un prestataire spécialisé.

Au final, le projet, revu à la hausse, est accepté par le directeur général, et ce sur les bénéfices attendus : flexibilité, agilité, et réactivité vis-à-vis des métiers.

Cette baie de stockage devait accueillir les quelques 50 applications que contiennent le back office, des applications allant du mail à la téléphonie en passant par la gestion des stocks. Elle devait concrètement remplacer les 120 serveurs dédiés à ces tâches jusqu'à présent. Un SAN était également prévu pour résoudre les problématiques de stockage.

"Au départ, je ne souhaitais pas utiliser la virtualisation, mais simplement tout basculer sur une baie de stockage", explique Guillaume Postaire. "Je suis allé voir les intégrateurs, qui m'ont convaincu de mettre en place directement cette technologie, et en même temps d'intégrer des têtes NAS pour alléger le coût total d'acquisition".

Sur une proposition des intégrateurs mettant en avant les technologies Dell et EMC, la direction technique se penche sur la faisabilité financière du projet. "Nous avons agrégé les différents budgets pour présenter un budget global, ce qui nous a permis de basculer d'une première enveloppe de 100 000 à 250 000 euros", détaille le responsable infrastructure. "Il fallait estimer ce que les nouvelles technologies comme la virtualisation pouvait nous apporter. Quand ont met 80 000 euros dans une baie SAN, on sait que l'on ne se plante pas, et que l'on paye pour ce que l'on a. Mais avec un nouveau projet comme celui de la virtualisation, il faut le vendre auprès de la direction générale".

Au final, le projet, revu à la hausse, est accepté par le directeur général, et ce sur les bénéfices attendus : flexibilité, agilité, et réactivité vis-à-vis des métiers. "Nous avons également mis en avant les gains que ce nouveau système permettrait de réaliser en terme de restauration des fichiers", complète Guillaume Postaire.

La migration débute donc, sans problème majeur, avec les applications les moins critiques. "Nous aovns choisi de démarrer avec les machines virtuelles à densité faible, et ça c'est très bien passé", souligne Guillaume Postaire. "Les machines Microsoft et Red Hat ont été migrées sans problème. L'opération a été plus complexe à réaliser avec Debian, car il n'est pas dans la matrice de comptabilité VMware".

D'ici à la fin du mois, la direction technique va s'attaquer à la migration des applications critiques vers le nouveau système. La migration des postes de travail, 450 en tout, est également prévue. Le plan de bataille est le suivant : Dell assure l'intégration de l'environnement virtuel, avec un outil réalisant des synchronisations qui fonctionne la nuit, en mode full, puis incrémental. Un challenge de poids, qui met les équipes sous pression. Mais les premières migrations effectuées ces derniers mois servent désormais de cadre de référence pour mener à bien ce travail.