Oracle tire les premiers bénéfices du rachat de Sun

Les derniers résultats d'Oracle sont meilleurs que prévu, en partie grâce à Sun, devenu rentable. Le bénéfice net du groupe s'élève à 6,135 milliards de dollars. C'est 10% de plus que l'année passée.

Oracle clôt son année fiscale sur de bons résultats. Sur l'année, le géant californien publie un bénéfice net de 6,135 milliards de dollars. C'est 10% de plus que l'année passée.

En un an, les revenus liés aux logiciels (près de 80% du total) ont augmenté de 9% pour dépasser les 20 milliards de dollars. Un chiffre renvoyant majoritairement à des mises à jour et des prestations de support. La vente de licences représente un tiers de ce montant.

Ces résultats contiennent une autre bonne nouvelle pour Oracle. Le dernier trimestre enregistre une plus forte hausse du bénéfice net (25%), en partie grâce à Sun, acquis en janvier dernier pour 5,6 milliards de dollars. Déficitaire lors de ce rachat, il est devenu rentable sous la houlette d'Oracle.

 

Stratégie aggressive

Sun aurait participé à hauteur de 400 millions dans les bénéfices trimestriels de 2,364 milliards de dollars, affichés par le nouvel ensemble. Et Oracle a annoncé qu'il comptait bien tripler cet apport pour l'exercice 2011.

Oracle aurait pris d'importantes parts de marché à SAP


Comment Oracle est-il parvenu à ces chiffres ? Un certains nombre de facteurs stratégiques, en plus d'une conjoncture de nouveau plus favorable aux investissements informatiques, amorce un début d'explication. 

C'est d'abord grâce aux sévères coupes dans les effectifs, surtout ceux de l'ex-Sun. En mai dernier, un élargissement de ce plan de réduction des coûts, déjà ambitieux, a en outre été approuvé. Les forces commerciales, devraient, elles, être renforcées.

De plus, vendant désormais à la fois des logiciels et du matériel, Oracle a changé sa stratégie de support, entamant une politique "tout ou rien" plus agressive envers ses clients.

Le matériel Sun a rapporté 1,2 milliard sur ce trimestre. Et ce n'est que le début, d'après Oracle : "La 2e version de Sun Exadata surpasse les performances des technologies d'IBM, dans le traitement et l'entreposage de données", a noté Larry Ellison, le P-DG, qui compte bien capter une partie du marché à Big Blue.

C'est en revanche le président d'Oracle, Charles Phillips, qui s'est lui chargé d'envoyer la pique à un autre de ses concurrents frontaux : SAP, à qui Oracle aurait pris "d'importantes parts de marché". Une affirmation suffisamment imprécise pour qu'elle soit invérifiable.