IBM : inquiétudes autour des revenus liés à l'externalisation

Les chiffre d'affaires et bénéfice net d'IBM ont dépassé les attentes du marché. Pour autant, la chute des montants des contrats d'externalisation depuis le début de l'année reste préoccupante.

Les résultats publiés par IBM à l'occasion de son troisième trimestre fiscal sont bons. Ils sont même meilleurs que ceux à quoi s'attendaient les analystes.

Alors que ces derniers tablaient sur un chiffre d'affaires de 24,1 milliards de dollars, Big Blue a en effet bouclé ce trimestre avec des revenus de 24,27 milliards de dollars, en hausse de 3% par rapport aux 23,57 milliards de l'année dernière.

Même son de cloche du côté du bénéfice net par action (BNPA) qui est ressorti à 2,82 dollars contre une prévision de 2,75 dollars. Quant au bénéfice net, il est ressorti à 3,6 milliards de dollars alors qu'il avait été de "seulement" 3,2 milliards de dollars il y a un an.

Les revenus de la branche Global Technology Services ont progressé seulement de 0,7%

Dans le détail, les revenus par branche d'activité sont cependant loin d'avoir connu des croissances identiques. Alors que la branche Systèmes et Technologies a bondi de 10,4% à 4,33 milliards de dollars, Global Business Services a totalisé 4,57 milliards de dollars (+5,4%) contre 9,5 milliards de dollars (+0,7%) pour Global Technology Services.

La faible évolution des revenus de cette dernière branche, regroupant les activités d'externalisation, de BPO et de services middleware d'IBM, n'a cependant pas été sans provoquer quelques inquiétudes, allant jusqu'à faire reculer l'action cotée au NASDAQ de 3% à l'annonce des résultats.

D'autant que c'est la troisième fois consécutive que Big Blue fait état d'un recul du montant des contrats liés à l'externalisation.

Le montant des contrats d'externalisation en recul de 7% d'une année sur l'autre

Les 11 milliards de contrats signés ressortent en effet en repli de 7% par rapport à l'année dernière. Et si le recul est moindre qu'au deuxième trimestre, où il était de -12% pour un total de 12,3 milliards de dollars, il n'en demeure pas moins révélateur des difficultés de sortie de crise sur ce segment de marché.  

En ce qui concerne la ventilation des revenus par zones géographiques, l'Asie-Pacifique a dégagé 5,9 milliards de dollars (+14%), les Amériques 10,2 milliards de revenus (+3%), là où les revenus de la zone Europe Moyen-Orient Afrique ont totalisé 7,4 milliards de dollars, en recul de 6%.    

En revanche, bonne nouvelle concernant les revenus des pays émergents et des BRIC (Brésil, Russie, Inde et Chine), qui sont ressortis en hausse respective de 16% et de 29%. Confiant dans la capacité du groupe à générer un bénéfice net dilué par action de 11,4 dollars, Sam Palmisano pense d'ailleurs qu'IBM est en mesure de doubler son bénéfice d'exploitation à 20 dollars par action d'ici 5 ans.