Les premières offres Cloud Open Source en ordre de bataille
Co-développé par la NASA avec le soutien d'AMD, Intel ou encore Dell et Citrix, le projet OpenStack a franchi une étape clé de son développement. D'autres projets et initiatives fleurissent pour séduire les utilisateurs.
Il n'y a pas qu'Amazon EC2, Google App Engine, Windows Azure et Force.com dans la vie. Bien que ces environnements de Cloud Computing - essentiellement orientés Infrastructure et Platform as a Service - montent en puissance, d'autres acteurs émergent.
Notamment ceux qui proposent et/ou soutiennent le développement de projets de Cloud Computing basés sur des briques (infrastructures applicatives, techniques, développement...) Open Source. Parmi eux, on trouve notamment le projet OpenStack, lancé en juillet dernier par l'hébergeur RackSpace et dans lequel la NASA s'est impliquée.
Destiné aux entreprises pour leur permettre de concevoir leurs propres services aussi bien en mode cloud privé interne que cloud privé externe, OpenStack a bénéficié aujourd'hui d'une importante mise à jour (Austin). Dans un premier temps accessible dans une version pour développeurs, OpenStack Compute et OpenStack Object Storage comptent désormais des atouts supplémentaires.
OpenStack supporte désormais les hyperviseurs XenServer, KVM et VirtualBox
On retiendra notamment le support des hyperviseurs XenServer, KVM et VirtualBox, la version officielle de l'API OpenStack permettant soit une connexion statique via de vraies adresses IP ou via des adresses IP privées à l'intérieur d'un subnet dédié. Sans compter un code désormais sous licence Apache 2.0 permettant librement la redistribution et le repackaging commercial par d'autres éditeurs ou hébergeurs.
OpenStack est cependant loin d'être le seul représentant des offres Cloud Open Source. A ses côtés, on compte également d'autres projets comme Eucalyptus, intégré dans Ubuntu Server et Debian, écrit en langage C, Java et Python, et qui permet de créer des Clouds orientés infrastructure (IaaS).
Ou encore OpenNebula, permettant de déployer des clouds privés, publics ou hybrides, mais qui ne supportent toutefois pas encore la solution de virtualisation de postes de travail soutenu par Oracle-Sun, Virtualbox. Sans compter Nimbus.com et le projet français Niftyname, en mesure de s'interfacer avec le Cloud d'Amazon EC2.
Facturé 0.01 euro l'heure, mini cloud d'OVH repose sur des briques technologiques Open Source
Certains hébergeurs ont par ailleurs commencé à proposer des offres Cloud basées sur des briques Open Source. C'est le cas notamment avec OVH et son offre mini cloud, tarifé à partir de 0.01 euro l'heure, basé sur un OS Linux, un stockage de données sous Solaris et un système de base de données sous MySQL. Sachant qu'une version devCloud, pour laquelle une campagne de beta test a été lancée, sera bientôt disponible pour configurer l'hébergement de sites développés en Java.
Parallèlement aux offres Cloud Open Source, on voit également apparaitre des initiatives visant à fédérer et organiser les projets dans de domaine. C'est notamment le cas de l'Open Source Cloudware Initiative du consortium Open Source OW2, dont font notamment partie Bull, France Télécom et l'INRIA. Ou encore de la Free Cloud Alliance, soutenue notamment par la distribution Linux Mandriva, et de Xen.org avec son initiative Xen Cloud Platform.
Des initiatives qui, à l'image des premières offres Cloud Open Source présentes sur le marché, devront cependant trouver les clés pour gagner la confiance des utilisateurs et assurer par la même occasion leur développement. Voire leur survie.