Circulaire Guéant : 150 à 200 jeunes n'ont pas pu être embauchés chez Capgemini

Circulaire Guéant : 150 à 200 jeunes n'ont pas pu être embauchés chez Capgemini La politique de recrutement de la première SSII française a été pénalisée par la circulaire du ministre de l'Intérieur qui vise à restreindre la délivrance de titre de séjour pour les étudiants étrangers.

Entrée en vigueur le 31 mai 2011, la circulaire dite Guéant porte sur l'ensemble des étudiants étrangers non ressortissants de l'Union Européenne, et souhaitant réaliser une expérience professionnelle sur le territoire. Elle vise à diminuer ce flux par une approche sélective, notamment en restreignant les permis de séjours accordés aux étudiants dont le profil ne correspond pas à des métiers sous tension. Or, notamment depuis un arrêté du 11 août, la liste de ces métiers ouverts à l'immigration avait été restreinte pour le secteur informatique au seul poste d'ingénieur de production et d'exploitation des systèmes d'information. Un élément qui s'est révélé problématique pour bon nombre d'acteurs IT français sur un segment historiquement touché par un manque de ressources et de compétences sur le marché du travail.

La première SSII française en a souffert. Depuis l'été dernier, c'est entre 150 à 200 jeunes qui n'ont pas pu être embauchés chez Capgemini en France du fait de la circulaire Guéant.

Face aux critiques, notamment exprimées par le Syntec Informatique, la circulaire a déjà été en partie assouplie en janvier par une seconde circulaire complémentaire. Elle vise à faciliter la délivrance de titre de séjour pour les étrangers diplômés hautement qualifiés, au moins de niveau master 2 (bac +5). Objectif : "faire en sorte que la nécessaire maîtrise de l'immigration professionnelle ne se fasse pas au détriment de l'attractivité du système d'enseignement supérieur, ni des besoins de certaines entreprises en compétences spécifiques de haut niveau". 

Une décision qui va "dans le bon sens", pour le Syntec Informatique. Mais aussi du point de vue des activités françaises de Capgemini, dont la stratégie de recrutement fait la part belle aux profils Bac+5. Il n'en reste pas moins encore, notamment pour Capgemini, un manque de souplesse à l'embauche qui demeure. Lors des Etats Généraux d'EuroCloud France jeudi 22 mars, une question sur le sujet a été posée à Laure de La Raudière, députée et secrétaire nationale en charge du numérique à l'UMP, par un jeune entrepreneur français. Elle était invitée à intervenir pour l'occasion sur les questions liées au soutien de la filière du Cloud. Elle a indiqué faire son possible pour peser dans le dossier, en faveur d'un plus grand assouplissement de la circulaire.