Gestion des données : à quoi s’attendre en 2019

Les tendances et les innovations qui façonneront l'industrie informatique au cours des prochaines années vont faire l'objet d'une attention accrue en 2019.

Ces dernières années, les organisations ont pris l'habitude de recueillir et de conserver autant de données que possible en s’appuyant sur une idée reçue : plus on en a et plus on peut en tirer de la valeur. Néanmoins, dans la pratique, c’est souvent le contraire qui se produit, notamment suite à la nouvelle réglementation GDPR, entrée en vigueur en 2018.

Moins de données mais plus de valeur

Le recours au cloud computing est devenu une pratique courante pour de nombreuses entreprises tandis que l'edge computing est en train de transformer la gestion de tous les types de données. C’est pour cela que 2019 s’annonce comme une année charnière pour tous les acteurs de la gestion des données qui vont devoir faire face à quatre enjeux majeurs pour augmenter leurs parts de marché.

2019 devrait ainsi voir les entreprises investir de plus en plus dans le passage d'une culture de données dysfonctionnelle à un modèle de gestion des données moins démocratisé et davantage axé sur les processus automatisés. Il s'agira notamment de technologies permettant de découvrir, de profiler, de cartographier et de savoir quelles données doivent être conservées, quel que soit l'endroit où elles sont stockées.

Cette compétence va permettre aux organisations d’évoluer en passant d’un état complexe où les volumes de données cloisonnées et non pertinentes ne font qu’augmenter artificiellement, à une situation où la qualité des données est reine. Cette approche va ainsi leur offrir l’opportunité de réduire les coûts à tous les niveaux, d'abaisser considérablement les risques en matière de conformité et de se placer dans les meilleures dispositions pour exploiter leurs données et atteindre leurs objectifs.

L'edge computing ouvre la voie à de nouveaux usages

Malgré la frénésie autour du cloud et la montée en puissance de l’IoT, la plupart des infrastructures informatiques restent toujours très centralisées. Mais la donne devrait changer en 2019 avec le développement de l’edge computing. Les données produites grâce à l’IoT et aux appareils mobiles qui se trouvent en périphérie du réseau d'entreprise, pourront désormais être traitées à l'endroit où à proximité du lieu de leur création.

Cette nouvelle méthode de traitement va permettre de soutenir des innovations telles que les véhicules autonomes ou encore les villes intelligentes qui devraient néanmoins faire face à de nouveaux défis en matière de sécurité, de vitesse et de gestion du type de données que les organisations pourront capter.

Enfin, de nouveaux cas d’usage vont quant à eux émerger en combinant des sources de données publiques et privées provenant de l’edge computing qui viendront sans aucun doute alimenter l’usage des données en temps réel et les projets d'IA.

L'informatique passe au quantique

Les principes fondamentaux de la façon dont nous traitons l'information pourraient être sur le point de changer avec le quantum computing qui, malgré les coûts élevés qu'il peut engendrer, devient petit à petit accessible aux entreprises. Ces nouvelles offres de quantum computing fourniront une puissance de calcul renforcée, qui est encore largement réservée au monde universitaire. Néanmoins, vers la fin de 2019, nous pourrions commencer à voir apparaitre les premières offres de quantum computing dans des domaines tels que le stockage des données et la cryptographie.

2019 ne sera pas l'année du blockchain

Tout au long de l'année 2018 la blockchain a été présentée comme la technologie ayant le potentiel de remplacer la technologie conventionnelle de gestion des données. Gartner partageait d’ailleurs cet avis. Cependant, il y a encore beaucoup de confusion quant à la définition exacte de ce qu’est la blockchain, et de comment cette technologie pourrait être utilisée concrètement. Malgré cette agitation, 2019 ne devrait toujours pas être l'année de la blockchain. Les industries vont en effet devoir poursuivre leurs expériences pour lui trouver des cas d’usage qui seront probablement très spécifiques. Tant que le potentiel réel de cette technologie et la façon dont elle peut s’intégrer, en respect des dispositions inhérente au RGPD, ne sont pas déterminés, il est peu probable que nous voyions la blockchain devenir une norme en 2019.