Affichage des images dans les SERPs : ce que Google préfère

Affichage des images dans les SERPs : ce que Google préfère La part des images dans les pages de résultats augmente. Une occasion supplémentaire de se positionner, à condition de répondre aux attentes du moteur de recherche.

Si une image vaut mille mots, combien vaut-elle de résultats en liens bleus pour Google ? Difficile de répondre, puisque selon les thématiques des requêtes, les images sont plus ou moins présentes dans les pages de résultats du moteur de recherche. Seule certitude, selon notre partenaire SemRush, elles sont de plus en plus nombreuses.  Il faut donc observer les SERPs avant de leur donner une place prioritaire dans sa stratégie SEO. Dans tous les cas cependant, "les images représentent des opportunités, car la concurrence y est souvent moins féroce que sur le texte", souligne Olivier de Segonzac, directeur associé de Resoneo. Voici quelques chiffres et conseils pour apporter à Google des images qu'il mettra en avant.

Taux de présence des images dans les SERPs

Selon une récente étude menée par iProspect, l'encart "Google Images" apparaît dans 26% des pages de résultats, sur un échantillon de 500 000 mots-clés analysés. "C'est plus que n'importe quel autre type de résultat universel", commente Alexis Rylko, consultant senior chez iProspect, qui a mené cette étude. Et selon iProspect, les requêtes portant sur les secteurs du luxe et de la décoration renvoient des images dans au moins 83% des cas..

"C'est en fonction de la demande d'images que Google décide d'en ajouter sur ses pages de résultats, rappelle Olivier de Segonzac. Si soudain la demande d'images augmente sur une requête, c'est-à-dire si les internautes cliquent plus souvent sur "lmages", un résultat sous forme d'images peut apparaître très rapidement dans une page de résultats qui n'en contenait pas jusqu'alors". Il ajoute :"L'ordre des formats de réponse dépend de ceux qui sont le plus souvent demandés". S'il n'y a pas d'images dans la page de résultats, c'est qu'il n'y a pas de demande dans ce secteur, et donc pas grand-chose à gagner en misant sur ce format.

Dimensions des images qui se positionnent

Alexandre Sigoigne, CEO de MyPoseo, a analysé avec son équipe 130 000 mots-clés commerciaux issus de la thématique "habitation", en se concentrant sur les blocs d'images qui apparaissent dans 61% des pages de résultat. Au total, cela leur a permis d'examiner un million d'images. Selon leurs résultats, "les blocs d'images contiennent entre douze et dix-neuf images, majoritairement au format paysage".

93% de ces images sont en format Jpeg. Quant à leur poids, il faut rester léger pour séduire le moteur de recherche. Au sein de l'échantillon analysé par MyPoseo, le poids moyen des images présentes dans le bloc est de 134Ko, mais le poids optimal, celui que Google va favoriser s'il en a la possibilité se trouve plutôt à 36Ko. Enfin, le poids maximal pour apparaître dans un bloc d'images se situe à 435Ko. Les images figurant dans un bloc mesurent idéalement 735x620 pixels.

Contenu des images

Google préfère que ses résultats soient différents. Lorsqu'il présente des blocs ou des carrousels d'images, il essaie donc de varier le plus possible les visuels sélectionnés. Alexis Rylko recommande la prudence dans le choix des images. "Si vous utilisez une image achetée dans une banque d'images, pour la positionner vous serez en concurrence avec des milliers d'autres sites qui l'utilisent aussi". Or, Google utilise des filtres pour reconnaître les images. En cas d'images identiques, une seule est sélectionnée pour apparaître dans les résultats. Aux dépens des autres. Et donc, plus les concurrents ont déjà posté des images sur un mot-clé principal, plus il est important de proposer une image originale. "Sur le mot-clé canapé rouge, si toutes les images sont détourées sur fond blanc, celui qui propose une image de canapé rouge intégré dans une ambiance originale se distingue", illustre Olivier de Segonzac. Alexandre Sigoigne confirme "les images de produits présentés dans un environnement réaliste sont favorisées par rapport à celles sur fond blanc".

Toutefois Olivier de Segonzac ajoute : "On peut flouer Google en mettant un filtre horizontal pour inverser la photo et la faire passer pour une nouvelle image". Une astuce qui peut dépanner dans certains cas.

"Un site peut gagner en visibilité et en légitimité si ses images apparaissent également dans des champs connexes"

Enfin, le directeur associé de Resoneo recommande de jouer sur les clusters lexicaux du moteur, qui peuvent associer une image à une requête sur un sujet voisin. "En décoration, sur une image représentant un canapé, il peut y avoir une plante en arrière-fond. Il arrive que l'image remonte sur le mot-clé "plantes vertes", car il y a une zone de recouvrement entre les plantes et la décoration". L'objectif reste, bien sûr, d'être présent sur les mots-clés de référence du produit, mais un site peut gagner en visibilité et en légitimité si ses images apparaissent également dans des champs connexes. La description de l'image dans la balise alt et en meta description ainsi que le texte autour de l'image sont donc indispensable pour compléter les capacités croissantes du moteur de recherche à reconnaître les images par l'intelligence artificielle.

Entretien des images

Si la taille, le poids et la rapidité de chargement comptent, il ne faut pas oublier de faire vivre les images avec le site. Olivier de Segonzac évoque le cas fréquent de la page en redirection 301 sans redirection de l'image. Une croix rouge risque de s'afficher à sa place. Lui-même a vu des sites perdre 5% de leur trafic pour ce type d'erreur.

Suivi du trafic issu des images

Monitorer le trafic des images n'est pas évident, d'autant que Google ne simplifie pas la tâche des référenceurs. "Depuis la mise à jour discrète en mai 2019 de son article de juillet 2018, explique Alexis Rylko, Google explique qu'il ne dissocie plus le trafic issu de Google Images du trafic organique dans Google Analytics". Selon lui, désormais, il faut s'en remettre à la Search Console pour connaître le nombre de clics et d'impressions de ses images dans les pages de résultats, ainsi que "les requêtes sur lesquelles les images sont visibles et les pages les hébergeant". Mais l'interface ne permet pas de les associer aux indicateurs business, comme le taux de conversion, les ventes et le chiffre d'affaires. Selon iProspect, dans les secteurs du mobilier, des articles de sport et du bricolage, les images ont un taux de conversion égal ou supérieur à celui des résultats sous forme de liens bleus.

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