Derrière Sorare, quelles sont les principales sportechs françaises ?

Derrière Sorare, quelles sont les principales sportechs françaises ? Démocratisation du sport, amélioration de l'expérience des fans ou encore collaboration avec les clubs professionnels : voici neuf start-up françaises issues de la sportech.

Ce n'est pas le secteur le plus en vue de la french tech. Mais à quelques mois des Jeux olympiques, la sportech continue de se structurer. "Les investisseurs s'intéressent de plus en plus à l'univers du sport", assure Jacques D'Arrigo, président de SportTech Fr. "Le secteur a levé un milliard d'euros sur les quatre dernières années. On est loin des Etats-Unis et de leurs 16 milliards d'euros levés mais c'est encourageant". L'investissement a surtout été porté par Sorare qui avait conclu un tour de table de 680 millions de dollars en 2021. A cheval entre le Web3 et la sportech, l'entreprise célèbre pour son jeu de fantasy football basé sur des NFT est la seule licorne française du secteur. Dans son sillage, d'autres jeunes pousses rêvent sans doute d'un destin similaire, dont ces neuf sportechs sélectionnées par Jacques D'Arrigo.

Natural Grass, la start-up qui fournit des pelouses hybrides aux plus grands clubs européens

Fondée en 2009 par Bertrand Picard, Natural Grass est une start-up spécialisée dans la conception de pelouses hybrides composées de trois couches : sable fin extra silicieux, granules de liège naturel et couche de microfibres synthétiques. L'entreprise, qui a réalisé 21,5 millions d'euros de chiffre d'affaires en 2022 et qui compte une petite centaine d'employés, équipe des centres d'entrainement de golf, des clubs de rugby et de football dont le Real Madrid, Arsenal, Chelsea et de nombreux clubs de ligue 1 dont le PSG. Avec quatre filiales (NG Africa, NG Benelux, NG Iberica et NG UK), Natural Grass est présente dans une dizaine de pays.

Gymlib, l'abonnement sport et bien-être des salariés

Fondée en 2013 par Sébastien Bequart et Mohamed Tazi, deux anciens de Deloitte, Gymlib propose aux travailleurs un abonnement permettant de réserver des séances dans 4 500 complexes sportifs en France. Ces derniers ont accès à des tarifs préférentiels car l'abonnement est cofinancé par leur entreprise. Gymlib compte 90 salariés, réalise un chiffre d'affaires de 35 millions d'euros et revendique une croissance de 100% par an. La start-up, qui a fusionné en 2022 avec son homologue allemand EGYM, a par ailleurs levé 30 millions d'euros en 2018 et espère atteindre la rentabilité cette année.

Vogo, la sportech cotée en bourse

Vogo développe des "solutions audio" et des "solutions vidéo" à destination des arbitres, des staffs sportifs ou encore des équipes médicales. Avec comme but de faciliter les interactions entre les acteurs clés d'un événement sportif. Vogo est notamment intervenue pendant la Coupe du monde de rugby pour l'arbitrage vidéo et la détection des commotions cérébrales. Cette start-up fondée en 2013 à Montpellier par Christophe Carniel compte aujourd'hui plus de 70 employés. Elle a réalisé un chiffre d'affaires de 9,6 millions d'euros en 2023 et a levé près de 10 millions d'euros depuis sa création. Cotée en bourse à l'Euronext Growth en 2018, elle affiche une valorisation de 24 millions d'euros.

Mon Petit Gazon, le jeu de fantasy football racheté par la LFP

"MPG", voilà un acronyme bien familier des amateurs de ballon rond. En effet, plus de trois millions d'utilisateurs s'affrontent chaque semaine avec leur équipe dans un match de football virtuel dont l'issue dépend des résultats réels. Mon Petit Gazon a été racheté en octobre 2022 par la LFP (Ligue de Football Professionnel). L'entreprise, qui compte 21 employés, a levé un million d'euros en 2018 et réalisait un chiffre d'affaires de deux millions d'euros avant son rachat.

Stadium Go, le BlaBlaCar des supporters

Depuis 2019, Stadium Go propose une offre de covoiturage sur-mesure pour les supporters. Ces derniers sélectionnent l'événement sportif auquel ils veulent se rendre (basket, football et handball) et Stadium Go leur présente les offres de covoiturage proposées par d'autres supporters allant au même événement. L'entreprise compte huit employés, a levé 300 000 euros en octobre 2023 et compte une vingtaine de partenariats avec des clubs professionnels dont l'Olympique de Marseille et l'Olympique lyonnais.

Sport Heroes, la start-up qui veut démocratiser le sport en entreprise

A ses débuts en 2014, Sport Heroes est une simple plateforme qui incite à la pratique sportive en développant des communautés. Depuis 2017, la start-up propose une solution SaaS pour créer des communautés au sein des entreprises. Elle propose des challenges sportifs aux salariés pour les inciter à la pratique sportive. Sport Heroes compte 75 employés, réalise un chiffre d'affaires d'environ dix millions d'euros et possède parmi ses clients EDF, Orange ou encore LVMH. Sa dernière levée de fonds remonte à 2018. A l'époque, l'entreprise avait levé quatre millions d'euros.

Kinomap, l'application qui transforme les entrainements à domicile

Créée en 2004, cette entreprise est une vielle ambassadrice de la sportech française. Kinomap a développé une application permettant à ses utilisateurs de s'entrainer à domicile tout en ayant l'impression de se trouver dans des parcours extérieurs célèbres (un cycliste peut par exemple faire du vélo d'intérieur avec comme décor la mythique ascension de l'Alpe d'Huez). La start-up a collaboré avec l'organisation des JO 2024 pour permettre à ses utilisateurs de pédaler ou de courir virtuellement dans les parcours choisis pour les épreuves olympiques. Rentable, Kinomap possède un chiffre d'affaires de cinq millions d'euros et compte une trentaine de salariés. L'entreprise a annoncé lever trois millions d'euros au mois de janvier.

SkillCorner, la data au service des clubs de football professionnels

Depuis 2016, SkillCorner collecte de la data issue de matchs de football professionnel et la revend à des clubs (des clubs de Ligue 1 et des clubs de championnats étrangers). La data aide notamment les recruteurs dans leur politique sportive. La start-up, qui possède aussi quelques clubs de football américain parmi ses clients, s'apprête à se lancer dans le basket. Elle vise dix millions de chiffre d'affaires fin 2024 et compte recruter une vingtaine de collaborateurs pour passer de 60 à 80 employés.

TrainMe, le Uber du coaching

Rachetée par Décathlon en 2020, TrainMe a développé en 2015 une plateforme sur laquelle particuliers et entreprises peuvent choisir un coach le temps d'une séance de sport. La start-up a réalisé un chiffre d'affaires de six millions d'euros en 2023 et compte 45 employés. Son dernier tour de table remonte à 2021. TrainMe avait alors levé 1,5 million d'euros.