MongoDB Atlas devient le premier database as a service cross-cloud

MongoDB Atlas devient le premier database as a service cross-cloud Disponible historiquement sur AWS, Google Cloud et Microsoft Azure, la base NoSQL managée peut désormais faire l'objet de clusters cross-provider. De quoi booster l'agilité et la performance des applications.

Lancé en 2016, le service cloud de base de données MongoDB Atlas était déjà disponible sur les clouds d'Amazon, de Google et de Microsoft. Aujourd'hui, MongoDB Atlas franchit une nouvelle étape. Orientée document, le serveur NoSQL peut désormais être déployée de manière transversale sur les trois clouds. "Auparavant, un cluster Atlas devait se limiter à l'un des providers. Maintenant, il est possible de le mettre en œuvre horizontalement avec des nœuds répartis chez Amazon Web Services, Google Cloud Platform et Microsoft Azure", explique au JDN Christophe Locoge, manager solution architecture chez MongoDB France. Une base MongoDB Atlas pourra être ainsi poussée simultanément sur les 79 régions cloud que comptent au total les trois fournisseurs. Une première. 

Evidemment, MongoDB entend ici répondre aux stratégies multicloud retenues par l'immense majorité des grandes entreprises. "Les clusters multicloud de MongoDB Atlas permettent de disposer de collections de données partagées à travers plusieurs clouds publics en bénéficiant de processus de réplication et de synchronisation automatisés", argue Carl Olofson, vice-président de la recherche en data management au sein du cabinet d'études IDC. Christophe Locoge complète : "Via les grappes cross-cloud, les développeurs pourront par exemple s'appuyer d'un côté sur Google Cloud pour l'analytics et l'IA, et de l'autre sur AWS pour les applications standard. Le tout sans se soucier de la gestion de la couche data."

"Début 2021, nous ajouterons la gestion par API qui permettra de s'orienter vers l'infrastructure as code"

D'autres cas d'usage sont mis en avant par l'éditeur. MongoDB Atlas est notamment présenté comme un levier en faveur de la haute disponibilité des données et des applications qu'elles motorisent. "Au lieu de déployer un ou plusieurs nœuds d'un même cluster par fournisseur, on pourra répliquer le cluster complet chez chacun d'eux", précise Christophe Locoge. En cas d'incident sur l'un des clouds publics, le trafic sera alors immédiatement basculé chez l'un des deux autres. Et ce, en ciblant des régions situées à proximité en vue de rester conforme au règlement sur l'hébergement des données. 

"MongoDB Atlas permet en parallèle à un client qui au départ est mono-cloud de s'étendre à des régions dans lesquelles son fournisseur historique n'est pas présent. Par exemple une entreprise ayant fait le choix de GCP et qui souhaite étendre le déploiement d'une application à l'Italie pourra se tourner vers AWS qui, à la différence de Google, est équipé d'une région cloud dans ce pays", souligne Christophe Locoge. Partant de là, MongoDB Atlas automatisera la migration de la base de données sous-jacente vers les data centers d'Amazon situé à proximité de Milan. Le projet s'en trouvera de facto accéléré.

En coulisse, MongoDB Atlas fait appel aux instances de calcul Amazon EC2, Azure Compute et Google Compute Engine. Mais aussi aux services de dimensionnement automatique sous-jacents dans l'optique d'adapter les ressources consommées en fonction du niveau de sollicitation du cluster. 

Côté pricing, MongoDB Atlas est tarifé en fonction de la capacité du cluster choisi. Son offre de clusters dédiés multi-régions affiche par exemple un prix de 95 dollars par mois. Côté gestion des configurations, MongoDB Atlas est doté d'une console graphique conçue pour piloter son infrastructure data en mode multicloud. "Début 2021, nous ajouterons la possibilité de gérer les clusters multicloud via API. Ce qui permettra d'intégrer l'infrastructure as code en utilisant Terraform par exemple", confie pour terminer Christophe Locoge.