Données et respect de la vie privée : les incontournables pour les entreprises

Alors que la pression sur les données des entreprises ne cessent d'augmenter, le recours aux bonnes pratiques en matière de data protection devient indispensable. Loin d'être une contrainte, elles doivent être perçues comme des opportunités.

Bien que la plupart des entreprises considèrent les pratiques de protection des données comme un moyen d'atténuer leurs risques, les bonnes pratiques dans ce domaine peuvent aussi les aider à se différencier de leurs concurrents. Voici quelques mesures que les entreprises devraient prendre pour garantir la confidentialité des données de leurs clients.

1. Savoir où sont ses données : premier principe de base

La première étape pour garantir la confidentialité de toutes les données clients qu’une entreprise possède est de connaître leur emplacement. Sont-elles stockées dans plusieurs systèmes disparates, dans différents services ou même dans des centres de données physiques éloignés ? Les systèmes de données hérités créent des silos de données difficiles à gérer, ce qui crée le risque que les données clients tombent facilement entre de mauvaises mains. Une infrastructure de données moderne va permettre de regrouper en un seul endroit des données de différents formats provenant de plusieurs sources, ce qui peut faciliter considérablement leur sécurisation. Elle peut également contribuer à la rationalisation des données ou à la limitation de la collecte à l 'essentiel, ce qui est une bonne pratique en matière de sécurité. 

2. Connaître ses données

Pour pouvoir garantir la confidentialité et la protection des données on a besoin de savoir de quelles données on dispose. Pour cela, il faut tout faire pour éviter les silos car il est difficile de savoir exactement ce que contiennent les ensembles de données en silos. En effet, ceux-ci peuvent inclure des informations personnelles, définies comme toutes les données qui pourraient potentiellement identifier une personne spécifique, telles que les noms, les numéros de sécurité sociale et les numéros de carte de crédit. Elles peuvent également inclure des informations telles que le sexe, l'âge et le code postal qui, une fois combinées, peuvent contribuer à identifier des individus. Les données personnelles sont-elles sécurisées ? Sont-elles correctement gérées afin de pouvoir être supprimées lorsqu'elles ne sont plus nécessaires ? Les systèmes de données doivent pouvoir stocker les données de manière plus centralisée et comprendre des fonctions qui permettent d’identifier, de classer et de cataloguer les informations personnelles et les données sensibles afin qu’elles soient plus faciles à gérer et à sécuriser. 

3. Contrôler ses données en s’appuyant sur une infrastructure adéquate

La bataille de la sécurisation des données passe par la bonne maîtrise de celles-ci. Supposons que vous soyez assez confiant quant à l'emplacement de vos données sensibles et à leur contenu. De nombreuses questions se posent : Avez-vous un contrôle total sur les données à tout moment ? Pouvez-vous gérer qui y accède à tout moment ? Pouvez-vous en cacher les parties sensibles pour des utilisateurs ayant des niveaux d'autorisation de sécurité différents ? Pouvez-vous supprimer des données confidentielles lorsqu'elles ne sont plus nécessaires ? En général, les données disséminées dans des systèmes disparates et anciens sont plus difficiles à gérer du point de vue de la sécurité. Les infrastructures de données plus récentes et modernes sont plus aptes à faciliter la surveillance des données en temps réel et d'exercer un contrôle si nécessaire.

Dans cette optique, il est également important d'aborder la question de la gestion des copies. A chaque fois qu'une copie est créée, c'est un peu de contrôle qui est perdu, et ainsi de suite. Plus il y a de copies des données, plus il est difficile d'assurer la gouvernance et la protection de celles-ci, dans la mesure où les administrateurs n'ont pas forcément la main et la propriété sur chaque copie créée. Il est donc important de pouvoir compter sur une infrastructure qui permet de limiter au maximum la copie des données, voire de l'éliminer. 

4. Faciliter la collaboration tout en maîtrisant le partage des données

Quand il s’agit de partage de données, que ce soit en interne ou avec des partenaires ou clients externes à des fins d’analyse ou de recherches, les entreprises se trouvent aujourd’hui confrontées à de nombreux enjeux pour ne pas violer la vie privée de leurs clients. Pour pouvoir partager ses données en toute sérénité, il faut pouvoir en garder le contrôle et s’assurer de pouvoir mettre en place les pare-feux nécessaires. Une infrastructure de données moderne permet aux entreprises de collaborer sur les données sans exposer les IP et les données sensibles grâce à des fonctionnalités telles que le masquage et la désidentification des données. Ces caractéristiques permettent aux organisations de choisir exactement les ensembles de données à partager et de masquer les informations confidentielles qu'ils contiennent. En outre, les infrastructures de données modernes permettent de partager les données sans les déplacer ni les copier, ce qui garantit un contrôle permanent.

5. La gouvernance des données est devenue un sujet incontournable

Quand il s’agit de protection de données, les lois et règlements tels que le RGPD par exemple ont poussé les entreprises à réfléchir à la protection de la vie privée de manière plus globale. Aujourd’hui, il est clair que les processus de gestion des données doivent respecter la réglementation en matière de protection de la vie privée. À cet état de fait, peuvent s’ajouter les réglementations régionales et sectorielles en matière de confidentialité des données qui pour beaucoup sont devenues plus strictes. La gouvernance des données est donc devenue un sujet stratégique essentiel pour les entreprises qui ont besoin de se conformer à ces réglementations. Elles ont besoin de mettre en place des contrôles de gouvernance nécessaires pour protéger la vie privée de leurs clients. Il s'agit notamment des contrôles d'accès basés sur les rôles, des processus de suppression par lots et de la désidentification des données, qui contribuent tous à protéger les données des clients.

À l’ère de la data où les entreprises n’ont jamais eu autant la possibilité de collecter des données grâce à la technologie et à l’intelligence artificielle, le respect de la vie privée est devenu un véritable sujet de fond. Or, aujourd'hui les systèmes hérités ne sont plus nécessairement en adéquation avec les enjeux de cette ère, que ce soit sur des aspects de sécurité que de performances ou d'organisation. Au-delà de limiter les risques inhérents à la sécurité des données personnelles, et l'exposition à des sanctions inhérentes, l'adoption d'infrastructures et d'outils modernes ouvrent de toutes nouvelles perspectives. Pour réussir, les entreprises, quelle que soit leur taille, doivent non seulement se pencher sur les mesures organisationnelles qu'elles doivent mettre en place, mais aussi sur le type d’infrastructures qui leur permettront de garantir le niveau de sécurité adéquat à la hauteur du volume de données qu’elles peuvent optimiser.