2022 : quelle année digitale pour les entreprises ?

Aux côté du cloud, l'innovation collective et la fiabilisation des processus figurent parmi les enjeux prioritaires des entreprises. Sachant que d'autres défis se profils à l'horizon.

2022 sera sans doute une année de consolidation. D'abord, en matière d'automatisation, tant la qualité de l'expérience client, l'innovation collective et la fiabilisation des processus restent des enjeux prioritaires pour l'entreprise. Ensuite, le passage au cloud devrait logiquement s'accélérer : les bénéfices et les expériences réussies ont été amplement exposés. Enfin, au regard de la multiplication des usages numériques, les entreprises devront cette année avancer encore sur d'autres défis.

La poursuite de l’automatisation des processus

En 2020, 66% des chefs d’entreprise affirmaient conduire des programmes d’automatisation de leurs processus métier(1). Il ne fait aucun doute que l’automatisation des processus va rester en 2022 une priorité au sein des entreprises. En effet, les défis restent immenses et l’automatisation a largement prouvé son intérêt stratégique.

Trois typologies de projets d’automatisation devraient mobiliser les entreprises en 2022 :

  • Gagner en productivité, à travers notamment l’extension de la dématérialisation à de nouveaux périmètres et en intégrant mieux les opérateurs de production et logistique à l’ERP, dans la perspective d’un système d’information unifié de bout en bout.
  • Gagner en réactivité, grâce à une démocratisation de l’accès aux données à travers une solution de Business Intelligence.
  • Gagner en efficacité sur des fonctions stratégiques, comme le recouvrement du cash, la rapidité de clôture des comptes ou le pilotage de la stratégie RSE.

Le renforcement de la cybersécurité

Si la transformation digitale des entreprises fiabilise la majorité des processus, elle s’accompagne aussi du développement de nouveaux risques, qu’il convient de conjurer. La malveillance inspire sans limite des cyber-attaques de plus en plus sophistiquées.

La DFCG vient de livrer un cahier technique sur le sujet de la cyber-fraude(2), qui détaille les risques, leurs conséquences, par exemple en termes de réputation, et bien sûr les parades. Cet ouvrage collectif insiste sur le fait que "la cyber-sécurité ne peut exister que si le plus haut niveau de gouvernance en fait une priorité pour toute l’entreprise".

La vision de la DFCG rappelle aux entreprises leur devoir de vigilance. Donner de l’influence à la fonction cyber-sécurité répond à la dimension culturelle du challenge sécurité. Durcir les protocoles est une voie complémentaire pour améliorer la protection des données de l’entreprise. 77% des décideurs européens prévoient d’ailleurs d’adopter une stratégie Zero Trust(3), c’est-à-dire se donner les moyens d’authentifier en continu toute personne essayant d’accéder au réseau.

Enfin, les entreprises doivent aussi monter leur système d’information en capacité d’autodéfense, comme réduire le nombre de solutions ou adopter les versions les plus récentes des logiciels de gestion.

Le développement du cloud et des capacités data

Transférer une partie de son système d’information dans le cloud n’apparaît pas seulement aux entreprises comme une nécessité informatique. Elles sont 82% à considérer le cloud comme un levier de transformation essentiel(4).

Qui doit piloter l’approfondissement de la migration dans le cloud ? La DSI ou les métiers ? Les métiers connaissent leurs besoins mais la DSI est garante de la cohérence et de la pertinence dans la gestion des priorités et porte la question sensible de la sécurité. Finalement, les expériences les plus réussies reposent sur une coopération intelligente.

Au chapitre cloud, on peut aussi ranger les évolutions annoncées vers un usage augmenté de l’Internet des Objets et de l’edge computing (traitement des données dans les bordures, c’est-à-dire au plus près de leur source)(5). Ce type de technologies à basse consommation de ressources rendent par exemple les chaînes d’approvisionnement plus robustes et les décisions plus éclairées.

L’acquisition des compétences indispensables

La transformation digitale des entreprises induit le besoin de nouvelles compétences pour imaginer et conduire les projets. Mais aussi pour faire le meilleur usage des millions de données nouvellement disponibles au sein des organisations.

Pour disposer des savoir-faire essentiels à l’entretien de leur dynamique, les entreprises pourront jouer sur trois registres en 2022.

  • Optimiser leur attractivité
  • Cultiver le vivier interne
  • Faire confiance à leur écosystème digital

Ainsi, l’acquis le plus important de la crise sanitaire est peut-être que la transformation digitale concerne toutes les entreprises. Le travail à distance, devenu maintenant hybride, la généralisation massive des pratiques en ligne et l’importance des solidarités en réseau commandent à n’importe quelle organisation un engagement résolu dans la numérisation de ses opérations.

Les questions sont clairement identifiées et les réponses sont disponibles. Oui, 2022 devrait bien être une année de consolidation digitale pour les entreprises!

(1) Harnessing automation for a future that works – Mc Kinsey

(2) Association des Directeurs Financiers et de Contrôle de Gestion

(3) Le dirigeant financier face à la cyber-fraude – DFCG – 2021

(4) Forrester – 2021

(5) Vanson Bourne – 2021