Thomas Serval (Microsoft) "Avec Visual Studio 2010, nous allons de la génération de code au test logiciel"

Développement parallèle, intégration à Windows 7 et Azure... La version 2010 de l'environnement de développement arrive avec son lot de nouveautés. Pour l'occasion, la suite a été simplifiée.

Quelles sont les principales avancées de Visual Studio 2010 (actuellement disponible en RC sur MSDN) ?

Nous avons voulu d'abord simplifier la suite, pour la rendre plus lisible. Elles se déclinent en trois principales éditions. D'abord, Visual Studio 2010 professional cible les développeurs individuels. Ensuite, Visual Studio 2010 Premium a été conçue pour les besoins des projets en équipes. Cette version intègre des dispositifs de débogage et de vérification de codes.

Enfin, Visual Studio 2010 Ultimate vise à répondre aux problématiques du développement industriel, faisant intervenir des profils de développeurs différents au sein d'un processus de projet complexe avec une gestion des rôles. Cette édition est livrée avec le serveur de partage de codes et de tests Team Foundation Server. Chaque version est associée à un abonnement MSDN pour le support.

Parmi les grandes nouveautés, nous proposons un processus de test de bout en bout. Il va des tests techniques et d'architecture [ndlr avec la génération de tests unitaires] jusqu'au test fonctionnel. Visual Studio 2010 introduit également des ponts pour les développements et les tests de logiciels conçus autour d'Office 2010 ou de l'outil de gestion de contenu Sharepoint 2010. C'est également le cas pour Windows 7, pour lequel Visual Studio introduit notamment la prise en compte du tactile multipoint.

Qu'en est-il de la génération de code ? Que proposez-vous dans ce domaine ?

Visual Studio dispose désormais d'un mode RAD [ndlr développement rapide d'applications]. ll offre un ensemble de frameworks de données préprogrammés pour accélérer le travail de développement, et permet de faire de la génération de code d'accès aux bases de données. Nous avons également améliorer l'éditeur de texte, avec des aides à la programmation de classes par exemple.

"Depuis Visual Studio, il est possible de déployer aussi bien localement que sur la plate-forme Azure"

Quel est le degré d'intégration de l'environnement avec Azure ?

Depuis Visual Studio 2010, il est possible de gérer des déploiements aussi bien sur un serveur local et sur un serveur distant que sur la plate-forme Azure. Nous intégrons un grand nombre de nouvelles API, notamment des interfaces permettant d'invoquer et de tirer partie des services de notre plate-forme de cloud computing [ndlr services Azure autour du stockages, de la mise à disposition de ressources machines...].

Vous annoncez également de nouvelles versions de l'infrastructure .Net et de Silverlight...

Visual Studio 2010 ciblent la plate-forme .Net 4 ainsi que l'infrastructure de RIA Silverlight 4 [ndlr actuellement en versions beta]. La plate-forme .Net 4 permet notamment à Visual Studio de prendre en charge les développements parallèles adaptés pour les architectures en multi-coeur. L'ensemble des fonctions de Windows 7 seront également accessibles via .Net 4. Nous introduisons également à cette occasion .Net Services et Azure App Fabric. Il s'agit de la déclinaison de .Net pour Azure.

Quant à Silverlight 4, qui est autre qu'une adaptation du framework .Net pour le Web,  il apporte de nouvelles API grâce auxquelles il est possible d'exploiter désormais des périphériques d'impression, et les webcams. Silverlight 4 prend aussi en charge de nouveaux protocoles réseau.
 

Où en êtes-vous de votre politique d'ouverture à PHP ?

Nous prenions déjà en charge PHP dans Visual Studio. Ce langage est également supporté par Azure. C'est aussi le cas pour Java. Un plugin Eclipse existe d'ailleurs pour Azure.

Notez que plusieurs applications Open Source ont déjà été portée sur Azure, comme SugarCRM ou encore Wordpress.

Thomas Serval est directeur de la division Plate-forme et Ecosystème de Microsoft France.