Transition environnementale de l'industrie : il est temps d'accélérer les synergies entre start-up et PME/ETI

Il est primordial d'accélérer la création de synergies entre les start-up, vecteurs naturels du changement, et les PME/ETI qui jouent un rôle clé dans la transition environnementale des industries.

Au regard de l'urgence climatique et ses conséquences économiques, l'écologie arrive désormais très clairement en tête des priorités des dirigeants d'entreprises industrielles. Selon une étude menée par l'Usine Nouvelle x Leyton, 72 % d'entre eux font de la réduction de leur empreinte carbone une priorité, et ils sont 41 % à souhaiter agir pour la préservation de la biodiversité et des ressources naturelles.

Et pourtant, dans un contexte inflationniste, il est parfois complexe de garder ce cap et de transformer son industrie. C'est pourquoi il est primordial d'accélérer la création de synergies entre les start-up, vecteurs naturels du changement, et les PME/ETI qui jouent un rôle clé dans la transition environnementale des industries. Il est intéressant de constater l'impact positif de la collaboration entre acteurs de différents horizons pour avancer vers une économie plus circulaire et donc, plus respectueuse de l'environnement. Les start-up ont besoin des PME/ETI car elles ont des ressources techniques, humaines, foncières, voire financières qui peuvent répondre aux besoins qu'ont les start-up pour s'industrialiser.

Les entreprises de tailles moyennes ont elles besoin de se réinventer tant pour continuer à se développer commercialement que pour attirer de nouveaux talents. Les start-up sont pour la plupart d'entre elles "impact et digital friendly" et possèdent de nouveaux modes d'organisations qui correspondent mieux aux nouvelles générations.

Par ailleurs, les start-up peuvent apporter leur expertise en matière de technologie et d'innovation, tandis que les PME et les ETI peuvent fournir leur expérience et leur compréhension approfondie de leur secteur. Notons également l'aspect réglementaire, qui impose l'élaboration de bilans carbone, première étape pour connaître l'impact CO² de son activité. Opération qui devra être complétée par une approche "cycle de vie" pour s'inscrire durablement dans une démarche de circularité, et donc multicritères (carbone, eau, énergie, déchets…). Quelques acteurs ont déjà mis en place des bilans d'impacts globaux intégrant matières, eaux, ressources, pollution... C'est le cas par exemple de Mob-ion, Daantech ou Sysalp.

Convaincus que la collaboration entre ces acteurs peut aider à accélérer la mise en œuvre de solutions innovantes et durables, tout en offrant des avantages économiques et environnementaux aux entreprises impliquées, nous appelons à une accélération des synergies entre les start-up et les PME/ETI afin de travailler ensemble, pour construire un avenir viable pour tous.