Quels financements publics pour une start-up ? Les aides à l'internationalisation et à l'export

Moins connues, les aides à l'internationalisation "ne sont pas si importantes dans les faits et elles sont principalement gérées par Ubifrance", juge Olivier Ezratty. Il est cependant toujours possible de tenter l'aventure.


A ce titre le Crédit de prospection commerciale "permet de financer des frais de déplacement de marketing ou encore des études de marché à l'étranger" précise Thomas Gross. "La condition préliminaire à son obtention est le recrutement d'un poste dédié à l'export" poursuit-il.


Son fonctionnement fiscal est proche de celui du Crédit d'impôt recherche : il s'agit d'un crédit d'impôts représentant 50% des dépenses éligibles engagées sur une période de 24 mois à partir du recrutement du salarié concerné. Il est plafonné à une exonération de 40 000 euros pour une PME, et à 80 000 euros pour les GIE. "Mais attention, si l'employé recruté l'est dans le cadre d'un volontariat international en entreprise, son salaire ne peut pas être pris en compte dans le calcul de l'exonération" souligne Thomas Gross.


Il existe également l'assurance de prospection Coface, qui permet d'assurer les dépenses engagées dans le cadre d'un développement à l'international. "Cette assurance protège l'entreprise des risques d'échecs dans le cas de prospection à l'étranger, c'est-à-dire qu'elle peut rembourser de 20 à 80% des frais engagés en cas d'échec, à la fin de l'année, note Thomas Gross. Par la suite, la Coface souhaitera se rembourser du montant de l'aide accordée après la période de l'octroi de l'aide, mais si la société ne peut pas la rembourser, l'aide se transforme en subvention". A noter que crédit d'impôt de prospection commerciale et la Coface ne sont pas cumulables, sauf en ce qui concerne les exonérations sur les charges sociales.


Enfin, d'autres aides à l'export sont accessibles comme Innovex, gérée par Ubifrance. Le programme s'adresse aux PME labellisées par un pôle de compétitivité dont le chiffre d'affaires est inférieur à 50 millions d'euros et qui emploient moins de 250 personnes. Mais cette aide reste limitée, puisque propose de prendre en charge des frais de prospection de 600 euros à 1 300 euros.