Le Camping : premier Demo Day pour les start-up de la saison 5

Le Camping : premier Demo Day pour les start-up de la saison 5 Fortes de trois mois d'accélération, les douze start-up ont pitché devant un parterre d'investisseurs parisiens. Prochaine étape : Luxembourg.

Présentations millimétrées, storytelling à l'américaine, Anglais quasi-parfait... Pas de doute, les trois mois d'accélération du Camping ont porté leurs fruits. Les entrepreneurs des start-up de la saison 5 ont démarré, mercredi, la tournée européenne de rencontres d'investisseurs, les Demo Days. La première étape a eu lieu à Paris, dans les locaux investis par les start-up il y a trois mois, au troisième étage de Numa. Les entrepreneurs passeront ensuite par Luxembourg, Berlin et Londres. Devant des dizaines d'investisseurs, les douze start-up ont l'occasion de pitcher leur projet. Certaines cherchent des fonds (jusqu'à un million d'euros), d'autres sont en quête de clients ou de mentors. La méthode a déjà fait ses preuves, comme peut en témoigner Jean-François Chianetta, CEO d'Augment (saison 3). C'est pendant le Demo Day Paris qu'il a tapé dans l'œil d'un investisseur, ce qui lui a permis de lever 220 000 euros auprès de plusieurs business angels en avril 2013.

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François-Xavier Leduc présente Tripndrive, système de location de voitures des particuliers dans les aéroports. © Le Camping

Pour les start-up de la saison 5 (Découvrez leur pitch vidéo de novembre dernier) le bilan est déjà positif. Les noms ont évolué (Indy Trackers rebaptisé Krack, Taketracker rebaptisé Takes). Certaines ont agrandi leur équipe, comme Localeyes. Agriconomie envisage déjà le lancement dans trois autres pays européens et Hublo lance une version grand public de son outil de mesure de performance. Les spécialistes du hardware envisagent de lancer une campagne de financement participatif. Krack, après son déménagement aux Etats-Unis –l'équipe s'envole pour New York dans une dizaine de jours pour continuer d'y développer son outil destiné aux skateboarders. Et Qleek devrait lancer la sienne dans quelques semaines : la vidéo de campagne est en cours de finalisation. Plusieurs start-up comptent déjà de gros clients (comme Realytics avec Danone, ou l'application Localeyes avec Microsoft, Ferrero, Bic et Studio Canal), et certaines ont même pu en trouver parmi les partenaires de Numa. La start-up de location de voitures de particuliers à l'aéroport Tripndrive prépare par exemple deux expérimentations avec des filiales de la SNCF, Effïa Stationnement et OuiGo. Artips publiera des anecdotes culturelles dans le magazine IDzine d'IDTG, exploitant ainsi l'une de ses pistes pour monétiser la start-up. Enfin, Bandsquare, qui lance des concerts en crowdfunding, s'apprête à réaliser une application pour les concerts Gares et Connexions. Parmi les autres partenaires : Google, Orange, SNCF et BNP Paribas. Tous sont en lien avec plusieurs anciens du Camping.

Entre 350 000 et un millions d'euros recherchés

Parmi les start-up qui cherchent déjà des fonds : Artips espère lever entre 350 000 et 400 000 euros pour atteindre le million de lecteurs de sa newsletter d'ici 2016 (elle en compte aujourd'hui 25 000). L'outil de ciblage pour e-commerçants Tastehit, qui revendique déjà un million de recommandations par mois, cherche 400 000 euros. Localeyes souhaite lever un million d'euros en 2015. La solution de streaming Streamroot recherche le même montant pour investir en R&D et marketing et se placer à l'international dès le début. L'outil collaboratif d'édition de vidéos Takes cherche à lever 300 000 euros.

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70 investisseurs ont assisté aux pitchs des start-up. © Le Camping

70 investisseurs étaient présents pour ce premier Demo Day. Parmi eux, Partech Ventures, 360 Capital Partners, Ventech, Alven Capital... "Le niveau était très bon, que ce soit sur le fond ou la forme", commente Michel Sassano, dernière recrue de Kima Ventures à Paris. Audrey Soussan, de Ventech, a cependant regretté le côté "formaté" des présentations : "L'inconvénient, c'est qu'on a du mal à sentir la personnalité des gens derrière les formules toutes faites, d'autant qu'il n'y avait pas d'échanges questions/réponses". Son coup de cœur ? Realytics, outil d'analyse de l'impact des campagnes publicitaires télévisuelles. "Nous avons beaucoup de sociétés appartenant à cet environnement média/TV à notre portefeuille. Il pourrait y avoir synergie avec Realytics."