Où et comment trouver un cofondateur pour sa start-up ? Compétences différentes, culture similaire

Fibre entrepreneuriale

La principale qualité à rechercher : la fibre entrepreneuriale. Lancer une start-up demande une grande capacité d'adaptation, un "côté couteau-suisse", glisse Valérie Gombart. "Dans ma vie professionnelle, j'ai assisté à beaucoup d'échecs lorsque les fondateurs venaient de grosses structures". Etre entrepreneur, c'est savoir s'adapter et apprécier la flexibilité. Pour le reste, plus que des qualités précises, reste surtout à s'assurer que les cofondateurs sont compatibles.

Alchimie

VC, entrepreneurs... Tous sont d'accord sur un point. Le premier prérequis pour un cofondateur est l'alchimie. Première étape : passer du temps ensemble. Deux profils complémentaires ne suffisent pas, les personnalités doivent l'être également. Lorsque l'on a déjà travaillé avec son cofondateur par le passé, les inquiétudes sont minces. Dans le cas contraire, avant de s'engager dans un projet, tester sa relation –personnelle autant que celle de travail- est primordial.

"Après quelques discussions, cela peut-être une bonne idée de commencer un projet secondaire avec son potentiel cofondateur. Cela permet de se rendre compte si les caractères sont compatibles et si l'on peut travailler ensemble ", conseille Jessica Alter.

Vision commune

Dès les premières discussions, une vision commune doit se dégager à travers quelques questions primordiales posées à son futur associé. Pourquoi vouloir démarrer une start-up ? Quelles sont ses motivations ? Comment gère-t-il le stress et les désaccords ? A quel point compte-t-il s'impliquer, et pendant combien de temps ? Pour combien veut-il vendre ? Est-il flexible sur le projet ? Sur quels points est-il réticent au changement ? A quel point est-il prêt à prendre des risques ? Comment s'adapte-t-il à l'inconnu ? Où la start-up sera-t-elle basée ?

La manière de travailler doit être similaire : culture de travail, valeurs de l'entreprise, parts accordées aux employés, embauches, règlement des conflits... Comment gère-t-il l'échec ? A-t-il déjà managé des équipes ? N'hésitez pas à demander des références, ou du moins à utiliser votre réseau pour affiner votre opinion sur le cofondateur et sa manière de travailler.

Parlez argent, également : combien votre cofondateur espère-t-il gagner à court terme, veut-il être payé dès le début ? Veut-t-il investir dans la société ? Sous quelle forme ? Va-t-on lever des fonds, et si oui, combien et quand ? 

Implication

Votre futur cofondateur a-t-il des projets à côté, siège-t-il dans des conseils d'administrations ? La question n'est pas anodine. Se renseigner sur le plan personnel est important pour comprendre l'implication de l'associé. Est-il marié, a-t-il des enfants ? FounderDating conseille même de présenter sa femme à son futur associé : "Non seulement elle vous connaît mieux que quiconque et peut vous donner un deuxième avis, mais elle doit aussi connaitre la personne avec qui vous allez passer le plus clair de votre temps." Rien de mieux que le "spouse test" pour conforter son choix.

Premier conflit

S'assurer que l'on peut surmonter les disputes est primordial. Monter une start-up est un processus difficile qui demande des ajustements constants. Se trouver en désaccord avec son cofondateur est inévitable. Etre capable de gérer une dispute est nécessaire à la survie du projet.