Aux Paris Innovation Nights, l'écosystème crypto tente de clore le débat sur la consommation énergétique du bitcoin

Aux Paris Innovation Nights, l'écosystème crypto tente de clore le débat sur la consommation énergétique du bitcoin Lors de l'événement organisé par La Place Fintech Defi, les participants à la table ronde ont déroulé leurs arguments pour défendre l'impact environnemental du bitcoin.

Organisés par La Place Fintech Defi le 18 janvier au Palais Brongniart à Paris, les Paris Innovation Nights ont rassemblé quelques pointures de la communauté crypto autour d'une table ronde intitulée "Bitcoin, énergie et paiement : éclairons l'avenir financier". L'occasion d'évoquer notamment la relation complexe entre le bitcoin et sa consommation énergétique.

Le débat n'est pas nouveau. Chaque partie estime détenir la vérité absolue. D'un côté, ceux qui pensent que le bitcoin va avoir la peau de la planète. De l'autre, ceux qui croient qu'il va la sauver. "Avec le blanchiment et le financement d'activités illégales, la question énergétique est celle qui revient le plus souvent quand on parle de cryptomonnaie", rappelle Michel Khazzaka, fondateur de Valuechain.

Egalement présent, Alexandre Laizet, digital assets lead à Accenture, estime que la redondance du débat est due à une mauvaise compréhension du grand public : "Si on ne comprend pas la valeur d'un bitcoin, toute consommation d'énergie même extrêmement faible ne sera pas justifiée". Pour tenter de mettre fin au débat, Michel Khazzaka, auteur d'un article sur la consommation énergétique du bitcoin, dévoile quelques chiffres. "Tout le monde dit que les cryptomonnaies consomment beaucoup mais personne n'a comparé leur impact énergétique avec celui des banques. La consommation énergétique du bitcoin, c'est 80 Térawatt-heure. Celle des banques, c'est 1000 Térawatt-heure. Certes les banques réalisent plus de transactions. Mais à transaction égale, on est sur le même degré d'efficience énergétique. Donc le débat est clos, au moins d'un point de vue mathématiques".

Un minage propre grâce au China Ban

Au cœur du débat se trouve l'impact environnemental du minage, le procédé de validation des transactions faites sur une blockchain. CTO de Paymium, Dominique Rodrigues s'est attardé sur les vertus écologiques de ce procédé. "Le travail des mineurs permet notamment de bruler du méthane pour produire de l'électricité. Le bitcoin permet donc de récupérer de l'énergie et facilite ainsi l'évolution vers des énergies renouvelables". Des propos appuyés par Michel Khazzaka. "On dit que l'industrie du minage consomme trop d'énergie. Mais c'est une industrie propre qui ne consomme que très peu d'énergie fossile".

Si le minage est devenu "propre", on le doit à un tournant majeur selon Alexandre Laizet : "l'interdiction du bitcoin en Chine en 2021". Les mineurs chinois étaient réputés pour "utiliser de l'énergie fossile" contrairement aux mineurs des autres pays "qui utilisent des énergies plus propres". Résultat : "Pour le minage, on est passé de 36% d'énergie non émettrice de CO2 à 67%". Autre argument qui plaide en faveur d'un bitcoin propre, le prochain halving, prévu en mai 2024, "va diviser la prime de minage de nouveaux blocs en deux" rappelle Michel Khazzaka. De quoi clore définitivement le débat sur l'impact environnemental du bitcoin ?