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Lorsque l'on est une enseigne de grande distribution, faut-il créer une structure Web déconnectée de son réseau ? Comment organiser sa logistique ? Autant de questions autour desquelles trois grands acteurs français, Carrefour, Conforama et Sephora, ont accepté de se confier lors du Forum Benchmark. Ils ont ainsi donné leurs visions et conseils sur ces problématiques qu'ils ont déjà abordés ou abordent actuellement.

 

 

Structure Web :
électron libre ou reliée au réseau de magasins ?

 

Parmi elles, celle de savoir si le réseau de magasins d'une enseigne se lançant sur le Net doit être associé au projet. L'expérience de Carrefour dans le e-commerce répond, à elle seule, à cette première interrogation. Catherine Requeda, directrice marketing de CarrefourOnline relate comment l'enseigne a été l'une des premières à s'aventurer sur la Toile, sous le nom Carrefour Multimédia, avant de changer de stratégie en 2006.

 

 
Catherine Requeda (CarrefourOnline) © Marine de Saint Seine, JDN
 

A cette date, elle crée une marque dédiée, Boostore (lire article Carrefour complète sa présence en ligne avec Boostore, 16/06/06). "Finalement, lancer une nouvelle marque s'est avéré trop difficile et constituait un frein aux synergies, nous avons donc rebaptisé en 2008 notre site marchand CarrefourOnline", détaille Catherine Requeda. "Cette réconciliation permet d'étendre notre business tout en exploitant l'image de marque de Carrefour, ainsi que la confiance qu'elle inspire".

 

Pour Arnaud Wielgus, responsable du site marchand de Conforama, l'équation est simple : "construire une société complètement déconnectée permet d'aller beaucoup plus vite au début, mais entraîne par la suite des incohérences". Notamment vis-à-vis des magasins, qui n'apprécient guère cette concurrence interne. La rapidité du commencement se paye, selon lui, à l'heure de regrouper les structures.

 

"Internet devient un outil d'aide à la vente"

Conforama fait donc le choix de la cohérence : "on se doit d'offrir les mêmes produits et les mêmes prix sur les deux canaux" martèle-t-il. Internet n'en est pas moins un moyen de montrer de nouveaux produits pour l'enseigne, qui le perçoit dorénavant comme un outil d'aide à la vente. "Le site marchand devient même un catalogue numérique que les vendeurs exploitent en magasin".

 

Chez Sephora, les vendeurs en magasins reçoivent même des formations pour mieux maîtriser le site e-commerce du groupe. Si cette démarche en a surpris plus d'un, raconte avec amusement Rachel Marouani, directrice e-commerce de l'enseigne dédiée à la beauté, elle s'avère très bénéfique. "Nos vendeurs connaissent bien le site et peuvent aider les clients qui demandent régulièrement si tel ou tel produit peut être acheté en ligne". Outre cette mise en relation des deux canaux, Rachel Marouani précise que sa double casquette (elle est aussi directrice du marketing client) lui permet d'assurer une certaine cohérence entre off et online.


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