Une frontière ténue entre études de marché et médias sociaux

.....ou comment les entreprises peuvent bénéficier des avis postés par les clients sur les réseaux sociaux

Les études de marché reposent encore  largement sur l’anonymat, même si à ce jour. Or aujourd’hui,  de plus en plus de consommateurs affichent leurs préférences sur les médias sociaux en y postant des avis sur les produits.
C'est pourquoi je crois qu’un changement important va s’opérer en 2012. Les entreprises  se rendent compte de l'influence potentielle des médias sociaux sur leurs marques. C’est ce que l’on appellera le Partage de la satisfaction. Imaginons que vous analysiez un rapport d’étude où 50 % de vos 1.000 répondants ont donnés des commentaires positifs sur une marque. Dans une situation classique, ces 500 personnes se seraient retrouvées dans une feuille de calcul, pour aider à prendre les  décisions importantes. Mais si vous adoptez une approche novatrice et donnez à ces 500 personnes l'occasion de partager leur satisfaction sur les réseaux sociaux, vous aurez de bonnes chances d'atteindre environ 50.000 personnes instantanément, en considérant qu’au moins 100 d'entre elles se partagent l'information à 500 de leurs amis (en moyenne)

Pourquoi changer ?
L'impact de ce type d'approche est considérable, et ce pour plusieurs raisons : tout d'abord, l’avis d’un client est pris très au sérieux par les autres consommateurs (plusieurs études ont montré que les  clients ont acheté un produit après avoir été influencés par les critiques d'autres clients). De plus,  le coût pour atteindre 50.000 personnes sur les canaux traditionnels serait beaucoup plus élevé.
Dès lors, le calcul est vite fait entre le coût pour atteindre 50.000 personnes (ou plus, selon votre étude de marché) et le simple partage d’avis positifs sur les réseaux sociaux.
Et si le Web 3.0 et 4.0 sont basées sur l'intégration de la « coquille de logiciels » qui nous entoure avec nos pensées, nos désirs et nos besoins, alors il semble logique qu’en 2012 nous commencions à mieux comprendre l'impact réel des médias sociaux sur nos marques,  agissions selon nos constatations.
Par exemple, comme illustré ici, une recherche récente a révélé que malgré l’influence des avis sur la perception globale d’une marque par les clients, les entreprises non seulement refusent de le reconnaître (même si la plupart d'entre elles ont une présence sociale sur Facebook ou Twitter),  et elles refusent également  d’ y répondre (très peu d'entre elles considèrent les médias sociaux comme un canal prioritaire de l'interaction avec les clients – données datant de novembre 2011).
Pendant ce temps, bien sûr, les clients continuent d'influencer considérablement les marques via les réseaux sociaux, ce qui génère pour les entreprises une sorte de réaction de stratégie dite de Social CRM, quand en fait, la plupart d'entre elles en font une sorte de gestion de leurs marques sur les médias sociaux de leurs marques.
Nous savons tous que régler les problèmes des clients insatisfaits fera d’eux  les meilleurs ambassadeurs de la marque respective.
Mais désormais nous allons aussi nous intéresser aux clients satisfaits impliqués dans l'entreprise sociale.
C'est ici où la frontière entre le B2B et B2C devient de plus en plus mince. Si je décris et recommande un shampooing que j'utilise, ou  un cabinet d'avocats qui m'a aidée à sortir de la crise, je suis à la fois un client B2B et B2C en. Et plus que cela, je fais partie de l’approche B2N (Business to Network)  de ces produits.

Ceci est en fait, le point où les entreprises commencent   à  comprendre que le pouvoir appartient au peuple social. Par conséquent, le secteur des études de Marché pourrait simplement devenir véritablement “Sociale”.