Les applications virales en 21 leçons

Quelques conseils si vous souhaitez vous lancer dans le business des applications.

Il n’y a pas assez de place pour remercier ici toutes les personnes qui ont partagé avec moi leur savoir pour la rédaction de cet article. Mais par-dessus tout, il n’aurait pas pu voir le jour sans l’équipe d'Instabridge.
Donc, voici 21 leçons concernant les applications qui se répandent de manière virale et que j’ai apprises à mes dépens :

1) Acheter des téléchargements, ce n'est pas cher. Facebook est le moins cher, puis vient AdMob.
Le prix d’un téléchargement ne devrait pas dépasser 1 dollar. Si vous dépensez plus de 1 000 dollars pour avoir vos 1 000 premiers utilisateurs, c’est que quelque chose ne va pas, mais il n'y a pas de honte à acheter des téléchargements.

2) Avoir une application qui nécessite d’utiliser les amis d'un utilisateur pour s'en servir est un problème qui doit être résolu, pas du hameçonnage viral.

3) Les utilisateurs désinstallent les applications de manière violente. Attendez-vous à ce qu’ils le fassent à tour de bras. Le portail en ligne pour applications mobiles Mobilewalla affirme que les utilisateurs typiques désinstallent 90 % des applications qu’ils téléchargent.

4) La rétention est le point le plus important. Avoir des utilisateurs est une chose, les garder en est une autre. Séparez les deux. Bien réussir l'un ne signifie pas bien réussir l'autre.

5) Plus les utilisateurs sont jeunes, plus ils détestent avoir à se connecter avec Facebook. Ne jamais forcer quelqu’un à utiliser son identifiant Facebook pour se connecter à votre application.

6) Apprendre à utiliser l'App Store SEO (application pour l’optimisation pour les moteurs de recherche). Les utilisateurs effectuent systématiquement des recherches dans Google play et l'iOS App Store (plateforme de téléchargement d’applications de Apple). L’importance est telle que cela devrait affecter tous les détails de votre application, y compris le nom que vous choisissez et l’icône. A essayer.

7) En Europe occidentale et aux États-Unis, la fragmentation d’Android est un problème négligeable quand vous démarrez. Exigez Android > 4.0. Faites un test avec le Samsung Galaxy S2, S3, S4, HTC One, Nexus 4 et Nexus 5. Une fois que vous êtes en bonne voie pour devenir le prochain utilisateur de WhatsApp, essayez avec d'autres téléphones.

8) Vous aurez besoin d'un processus d'assurance qualité dès le début. Ce n'est pas sans raison que Jan Koum, le PDG et fondateur de WhatsApp, a le titre de "Responsable des tests Assurance Qualité" sur LinkedIn. Les téléphones "dans la nature" ont toutes sortes de configurations bizarres qui vont tuer votre application (plus de mémoire, d'espace de stockage, vieille version du système d'exploitation). Vous pouvez acheter des tests d'assurance qualité à un prix abordable chez Elance. Ça marche à la fois sur iOS et Android.

9) Mixpanel est le produit de référence concernant les dimensions des applications mobiles. Vivez et mourrez avec Mixpanel.

10) Une heure de tests utilisateurs vous en dira plus sur les comportements des utilisateurs que de lire des articles comme celui-ci. Prenez quelqu'un qui n'a aucune idée de ce que fait votre application, demandez-lui de l'installer et regardez ce qu'il fait. Donnez des tickets de cinéma gratuits ou autre pour obtenir de nouveaux utilisateurs de tests.

11) Répétez après moi : "les notifications ne vont pas de pair avec la rétention". Les notifications exaspérantes sont la raison principale pour laquelle les utilisateurs désinstallent des applications. Utilisez des notifications uniquement quand elles ajoutent de la valeur pour l'utilisateur final.
12) Les utilisateurs n'ont aucune idée de ce qu'ils veulent dans les applications. Attendez-vous à un échec si vous leur demandez ce qu'ils veulent.

13) L'utilisateur moyen utilise seulement 15 applications par semaine. Devenez l'une d'entre elles ou bien oubliez.

14) Le marché de l'application est local. Concentrez-vous sur les marchés sur lesquels vous souhaitez vous développer. Traduisez, si nécessaire. Des sites comme Onehourtranslation.com ne sont pas cher et fonctionnent bien.

15) Les articles dans les médias traditionnels comme les journaux ou les blogs ne se transforment pas en téléchargements. Figurez sur les sites utilisateurs qui recherchent des applications à télécharger comme TouchArcade.com (iOS) ou Androidpolice.com (Android) pour être téléchargés. Mais allez d'abord au point 16.

16) Si vous réussissez, les téléchargements de votre application grâce aux blogs seront quantité négligeable.

17) Tous les besoins des utilisateurs pour se décider à télécharger votre application ou pas devraient être disponibles sur la page de votre application dans l'App Store ou Google Play. Les utilisateurs ne devraient pas avoir besoin d'aller sur un site Web pour obtenir les informations dont ils ont besoin.

18) L'unique paramètre le plus important pour votre site Web est le nombre de millisecondes nécessaires à l'utilisateur pour qu'il se rende sur l'App Store.

19) Le taux de conversion des invitations pour Facebook est de 0,4 %. Le taux de conversion des invitations pour les SMS est de < 0,6%. Pour que votre application se propage via Facebook ou via des SMS, un utilisateur doit envoyer en moyenne environ 250 invitations. Voir aussi le point 20.

20) Les statistiques au point 19 concernent les invitations "à l'aveugle", c'est à dire que l'utilisateur envoie l'invitation à ses amis et ne fait rien d'autre. S'ils disent de vive voix à leurs amis d'installer l'application, la conversion est évidemment plus élevée. Mais si vos utilisateurs disent déjà à leurs amis d'installer l'application, quel intérêt d'avoir d'abord envoyé une invitation ?

21) En cas de doute concernant une interface utilisateur, faites comme les startup qui ont réussi : WhatsApp, Viber, Waze ou Instagram. Ignorez ce que Facebook ou Twitter font.

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Traduction par Sylvie Ségui, JDN
Pour lire l'article original : 20 lessons about making viral apps I learned the hard way