Tensions sociales chez Free, la grève couve-t-elle ?
Un conflit social semble se profiler chez le 4e opérateur de téléphonie mobile dont des méthodes de management "brutales" et "humiliantes" ont été dénoncées par les témoignages d'anciens salariés et de représentants syndicaux du centre d'appels, sur RTL et Europe 1.
C'est d'abord Aurélia, dont le prénom a été changé à sa demande, qui confie à RTL l'usure née de ses deux mois d'essais chez Free, deux mois durant lesquels elle a pu voir "des filles pleurer dans les toilettes, des collègues de faire renvoyer devant tout le monde." Sur Europe 1, une autre ancienne salariée abonde dans le même sens et dénonce l'humiliation vécue durant son licenciement. "Je suis repartie à mon poste de travail suivie de mon responsable dans le dos, qui m'a dit qu'il fallait à tout prix que je lui rende publiquement tous mes effets : mon badge, mon casque... Et il m'a reconduit jusqu'à la porte, devant tout le monde", dénonce-t-elle.
Toutes ces pratiques ne semblent a priori pas nouvelles. Interrogé par Europe 1 à ce sujet, un responsable de Force Ouvrière confiait en avoir "déjà entendu sur d'autres sites Free". Ces accusations, que Free Mobile n'a pas pris la peine de commenter, rappelant seulement que 900 emplois ont été créés en neuf mois grâce à sa nouvelle activité, pourraient contribuer à miner le climat social au sein de l'opérateur. Au micro de RTL, un délégué CFDT, après avoir accusé un "terrorisme managérial", prévenait ainsi qu'une grève pourrait éclater si Free ne se décidait pas à prendre des mesures urgentes.