Xavier Niel : "La France ne m'a pas freiné, mais elle ne m'a pas aidé non plus"

Xavier Niel : "La France ne m'a pas freiné, mais elle ne m'a pas aidé non plus" Le fondateur de Free revient sur son parcours dans un entretien avec le Financial Times et n'hésite pas à tacler le gouvernement.

"La France ne m'a pas freiné, mais elle ne m'a pas aidé non plus", assène Xavier Niel au journaliste du Financial Times, en évoquant son ascension. Avant de qualifier la taxe à 75% d'une "gaffe énorme qui ne touche personne mais fait parler tout le monde". Lui-même ne sera pas concerné, assure-t-il, car il ne touche pas "un gros salaire".

Le fondateur de Free s'attaque aussi aux élites françaises, qui "sortent tous des mêmes écoles" et "sont toujours cantonnées entre elles". Un système qui explique, selon lui, le maintien de prix élevés dans la téléphonie mobile. "Ils ne veulent pas se fâcher avec leur entourage. Si tout fonctionne bien dans votre sphère, vous n'allez pas vous mettre à casser les prix..."

Pourtant, Niel ajoute que la France est "un pays très agréable avec une énorme protection sociale et un système d'imposition pas si affreux". "Il y fait incroyablement bon vivre", reconnait-t-il. Avant de conclure : "Ce n'est peut-être pas le pays le mieux dirigé du monde, mais je l'aime". 

Abordant l'affaire du blocage des publicités par Free, et l'intervention de la ministre Fleur Pellerin (lire l'article "Free : Fleur Pellerin demande de mettre fin au blocage de la pub", du 07/01/13), Xavier Niel assure qu'il n'abandonne pas son projet : "Vous pensez que nous allions nous coucher quand la ministre nous a dit d'arrêter ? Nous continuerons. Nous couperons les publicités de temps en temps et un jour nous les stopperons pour de bon".