Le business d'Astérix Les produits dérivés sont légion

la bagarre sculptée, vendue 1 500 euros.
La bagarre sculptée, vendue 1 500 euros. © Les Editions Albert-René / Goscinny-Uderzo / Attakus

Serviettes de plage, puzzles ou jeux vidéo, les supports accueillant Astérix sont variés. Selon les années, les revenus tirés des licences d'exploitation varient entre 10 et 30% du chiffre d'affaires des éditions Albert-René, car ce marché reste en phase avec l'actualité du personnage. Après la sortie du film "Astérix aux Jeux olympiques", l'institut NPD Group notait que "en février 2008, les produits dérivés Astérix ont ainsi enregistré des ventes près de dix fois supérieures à celle de l'année dernière à la même époque."

Le cinquantième anniversaire représente une nouvelle occasion d'étoffer encore l'offre de produits dérivés. La petite entreprise de sculpture Attakus -qui a déjà travaillé avec les héros de Marvel ou de Fluide glacial- s'est vu confier la tâche de mettre en scène la célèbre bagarre typique du village gaulois. "Ce projet nous a mobilisés pendant un an et demi et a nécessité plus de 2 000 heures de travail, explique Agnès Charvier, la gérante. Pendant tout le processus, nous avons envoyé des photos aux Editions Albert René. Albert Uderzo est même venu deux fois pour suivre la réalisation." Car la maison d'édition conserve les droits d'image sur le personnage, son aval reste donc indispensable.

L'accord passé entre les deux petites entreprises prévoit le versement de royalties. "Pour ce genre de contrat, on verse une avance aux ayant-droits, qui peut aller de 20 à 100 000 euros, explique Agnès Chavrier. Au-delà, ils perçoivent un pourcentage des ventes, généralement entre 8 et 20%." L'œuvre d'Attakus, prisée par les fans et les collectionneurs, devrait bien se vendre, malgré des prix élevés. La version polychrome, proposée à 500 exemplaires, est vendue 1 500 euros. Les 50 exemplaires monochromes -signés par Uderzo- affichent un prix de 2 450 euros. Au bout d'une semaine, la moitié des pièces ont déjà été commandées. Agnès Chavrier espère avoir écoulé ses stocks d'ici la fin de l'année.