Le business d'Astérix Hachette sème la zizanie dans la tribu Uderzo

les editions albert rené font désormais partie du groupe lagardère.
Les Editions Albert René font désormais partie du groupe Lagardère. © Jacques Grison Rapho

En décembre 2008, le géant de l'édition Hachette Livre devient l'actionnaire majoritaire des Editions Albert-René, la maison qui édite Astérix et gère les droits d'exploitation. Cette petite société de 9 salariés réalise un chiffre d'affaires annuel très variable en fonction de la sortie ou non d'un nouvel album, qui vient booster l'activité. Il oscille entre 10 et 25 millions d'euros et même davantage lors des grands succès éditoriaux. Car même si les sources de revenus sont diversifiées, c'est avant tout le papier qui représente l'essentiel de l'activité de l'entreprise fondée par Albert Uderzo.

Avec le rachat, la PME intègre l'empire Lagardère. C'est la cession des 40% d'Albert Uderzo et des 20% détenue par Anne Goscinny, la fille du scénariste, qui permet à Hachette de devenir l'actionnaire majoritaire. Car Sylvie Uderzo, la fille du dessinateur et ancienne directrice générale de la structure n'était pas de cet avis. Une polémique familiale s'étale alors au grand jour. Sylvie Uderzo, toujours propriétaire de 40% de la société, désapprouve cette cession. Son père lui répond alors dans la presse : "Je ne souhaitais pas que cette maison tombe entre les mains de ma fille, ni surtout de son conjoint, qui aurait dilapidé les bénéfices."