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Dès l'enquête démarrée, le secret professionnel est automatiquement levé. © JDN / Rudy Salin
 

La déclaration en main, ne reste plus à l'enquêteur qu'à... enquêter. Comment s'y prend-il ? Pour répondre, Philippe Defins, directeur adjoint de Tracfin, préfère "d'abord définir les enquêtes par ce qu'elles ne sont pas. Nous ne sommes pas un service d'ordre judiciaire, nous ne pouvons donc pas avoir recours à des actes judiciaires : ni interrogatoires, ni auditions, ni procès verbaux, ni retenues ou gardes à vue."

Dans ce cas, que reste-t-il ? "L'arme principale, très novatrice en droit français, est la levée de tous les secrets professionnels, que ce soit chez les banques, les avocats, les notaires." Dès l'enquête démarrée, le secret est automatiquement levé et les opérateurs ont l'obligation de remettre tous les documents réclamés. "Pour le respect de la confidentialité, nous nous adressons à des correspondants Tracfin disponibles dans chaque établissement basé sur le territoire français", ajoute Philippe Defins. Et quand l'enquête sort du territoire ? "Nous échangeons avec nos équivalents étrangers. Contrairement à la police ou à la justice, qui doivent s'adresser à la police ou à la justice étrangère, nous pouvons nous adresser directement à nos homologues, même s'ils sont d'une nature différente." Les échanges entre Tracfin et leurs équivalents étrangers s'effectuent par un réseau de communication sécurisé. Des échanges soumis à des conditions de réciprocité et de confidentialité.

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