On a toujours l'impression que c'est les autres qui profitent
des coups de pouce. Et bien, voici une bonne nouvelle : tout le monde (ou presque) a profité
d'une hausse de son pouvoir d'achat depuis le passage à l'euro. Qu'elle soit
de 14 % pour l'INSEE ou de 6,2 % pour le Crédoc, personne (excepté les agriculteurs) n'a vu en
tout cas sa situation se détériorer.
Ce sont les deux extrémités de l'échelle des revenus qui ont le
plus bénéficié de la hausse. Le salaire minimum est ainsi passé de 1036 euros
en 1999 à 1218 euros en 2006, soit une hausse de 17,5 %.
De leur côté, les détenteurs d'un portefeuille d'actions se frottent
les mains : le cours du CAC 40, qui rassemble les principales entreprises françaises,
a bondi de 141,60 % en 10 ans. Mais seuls 23 % des ménages français détiennent
des actions, contre 49 % aux Etats-Unis. Dans ce pays, Microsoft a distribué
l'an dernier 35 milliards de dollars dividendes qui ont directement profité aux
consommateurs américains.
Source : Credoc. L'étude porte sur l'ensemble des revenus
du ménage (salaire, allocations, patrimoine) auquel on a soustrait les
impôts. Le pouvoir d'achat a ensuite été calculé selon
le prix des différents produits en fonction du mode de consommation.
