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Les tongs Havaianas Photo © Tudo Bem
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"J'avais 29 ans et je touchais le RMI, ma partenaire en avais 22 et terminait ses études à Sao Paulo." Pour Emmanuel Busquet, cette époque où, avec Chantal Barrat, il cherchait un concept à importer du Brésil semble bien loin. "Nous cherchions un produit aussi simple et fonctionnel qu'un briquet Bic."Après avoir rapidement évoqué l'importation de fruits, notre choix s'est arrêté sur les tongs." Au Brésil, Havaianas est une véritable marque qui a 40 ans.
Après avoir pris des contacts avec le Brésil, la société Tudo Bem voit le jour en avril 2001 dans le but unique d'importer et de distribuer des sandales brésiliennes. "Au début, personne ne voulait en entendre parler, se souvient Emmanuel Busquet qui démarchait les points de vente. Les tongs basique était vendues 20 centimes quand nous demandions un prix de vente de 23 euros!"
Le Sud en scooter
Pendant près de deux ans, les deux associés ne se sont pas versé de salaires mais ne se découragent pas. Pour contourner la réticence des commerçants, Tudo Bem choisit de convaincre directement le grand public. Les tongs apparaissent dans un défilé de Jean-Paul Gautier, les articles de presse se multiplient. "J'ai même passé un été à parcourir la côte méditerranéenne avec un scooter que j'avais acheté en revendant ma guitare. Je distribuait des Havaianas aux personnes visibles, comme les patrons de certains bars branchés."
| "Un produit aussi simple et fonctionnel qu'un briquet" |
Petit à petit, le phénomène prend de l'ampleur et les consommateurs réclament
des tongs aux commerçants. Emmanuel en joue en inventant des ruptures de stock.
C'est véritablement à l'été 2004 que les Havaianas envahissent les plages françaises.
A ce jour, 600 points de vente distribuent ces tongs, "de Chez Colette
à Bata, en passant par Go Sport ou les Galeries Lafayette" et 500.000 paires
ont été écoulées en France. Tudo Bem réalise un chiffre d'affaires de 4,3
millions d'euros et compte 6 salariés.
