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La machine à voter Nedap Photo © France Election
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Encore relativement rares en France, les machines à voter électroniques ont récemment fait leur apparition dans les bureaux de vote. Leader sur le marché, France Election vend des machines néerlandaises aux mairies. Aux élections présidentielles et législatives du Printemps 2007, 1.480 bureaux de vote utilisaient cette solution.
Mais pour réussir à ce stade, Hervé Palisson, co-fondateur de la société en
1998, a dû surmonter bien des embuches. Comme les règles électorales sont
évidemment particulières à chaque pays, l'homologation a pris du temps.
"Nous pensions obtenir d'agrément pour les municipales de 2001, explique celui
qui est désormais le directeur de France Election. Malheureusement, les élections
américaines de 2000 ont jeté le doute sur le vote électronique en général."
Le blocage de l'administration conduit alors Hervé Palisson à travailler
ailleurs pendant deux ans. Heureusement, certaines villes comme Brest coopéraient
depuis quelques années avec France Election. Dès 2004, la cité bretonne utilise
les machines néerlandaises pour les cantonales et les législatives. Progressivement,
d'autres villes rejoignent le mouvement. En 2007, elles étaient 69 a avoir choisi
ces machines Nedap et quelques autres utilisaient d'autres solutions.
"l'élection américaine de 2000 a jeté le doute sur le vote électronique " |
"Au Pays-Bas, ces machines équipent 95% des bureaux de vote et 85% de
la population affirme avoir confiance en cette technologie", affirme Hervé Palisson.
Et l'Irlande a commandé 7.500 de ces machines.
Cette année, le chiffre d'affaires de l'entreprise atteint 2,5 millions
d'euros et emploi 7 personnes. "Mais c'est une activité extrêmement cyclique,
tempère le directeur. L'année prochaine, le chiffres d'affaires sera peut-être
divisé par 10 !"