Crise : les promesses ont-elles été tenues ? La fin du secret bancaire

une vue de genève, en suisse, où le secret bancaire est pratiqué.
Une vue de Genève, en Suisse, où le secret bancaire est pratiqué. © José LUQUE

C'était l'un des engagements majeurs -et certainement le plus débattu- du G20 de Londres, en avril dernier. Le communiqué final annonçait même que "l'ère du secret bancaire est révolue." Sans plus attendre, une liste de centres non-coopératifs a été publiée, assortie de menaces de sanctions.

Certes, certains pays, comme la Belgique, supportaient difficilement de voir les îles anglo-normandes absentes des pays à problèmes. Reste que cet accord obtenu à l'arrachée fut presqu'unanimement salué comme une avancée majeure dans l'éradication des zones d'opacité de la finance mondiale.

Sous la pression, les accords de coopération fiscale se sont multipliés. La France a par exemple signé des textes de transparence fiscale avec ses voisins suisse et luxembourgeois.

Cependant, malgré ces avancées, le secret bancaire existe toujours bel et bien. Ce n'est qu'à la suite d'une longue bataille que l'administration américaine a pu récupérer les noms des évadés fiscaux ayant un compte chez UBS. Quant aux conventions entre pays, leurs effets restent à démontrer. Pour le secrétaire général du groupement des banquiers privés genevois, l'accord entre la France et la Suisse "ne change pas grand-chose"... D'autant plus qu'il doit encore être ratifié par le Parlement suisse ou par référendum. La question des sanctions reste en suspens. Les ministres des Finances du G20 viennent de se déclarer "prêts" à les appliquer... à partir de mars 2010.