A l'heure du développement durable et de la gouvernance
d'entreprise, la réputation est une valeur montante chez
les grands comptes. On ne badine plus avec l'image de marque de
l'entreprise tant ses racines semblent aujourd'hui prendre naissance
au coeur des activités : qualité du recrutement,
performance du contrôle de gestion, transparence financière,
gestion des ressources humaines... Autant de facteurs soulevés
par l'étude de Korn/Ferry International réalisée
pour le compte du cabinet de conseil en communication Hill &
Knowlton. L'étude a été menée auprès
de 257 PDG et directeurs généraux répartis
entre l'Europe, les Etats-Unis et l'Asie.
Qui
est le principal responsable de la réputation de l'entreprise ?
(sources Hill & Knowlton - Korn/Ferry International)
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Le PDG
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Le comité
de direction
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Le service
de communication
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Les directeurs
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Le service
juridique
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Le directeur
financier
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Autres
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NSP
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Pour entretenir
et garantir la réputation de l'entreprise, le PDG est jugé
comme le principal responsable par 65 % des cadres supérieurs.
Un constat à double tranchant, pas vraiment dans la mouvance
de la gouvernance d'entreprise : d'un côté, le
PDG est identifié comme le "grand gourou" de l'image
de marque, mais de l'autre, il devient de facto le fusible numéro
un si tout va mal. "Au sein des cadres américains, la
responsabilité du PDG quant à la réputation
de l'entreprise est encore plus marquée, note Korn/Ferry.
Pour 88 %, le PDG est le premier responsable de l'image de
marque."
Au-delà de la responsabilité, reste à savoir
sur quels critères et à partir de quels leviers se
modèle l'image de marque de l'entreprise. Pour éviter
de tomber dans le panneau de l'analyse économique, l'étude
a pris soin de mettre de côté les aspects financiers
en se focalisant sur les critères opérationnels, tant
internes et qu'externes.
A l'interne, la capacité de communication est jugée
comme l'élément déterminant par 48 % des PDG
et DG (Ndlr : plusieurs réponses possibles). Viennent
derrière, dans un mouchoir de poche, trois autres facteurs
clefs : la transparence (39 %), le capital humain (37 %)
et la gestion des salariés (37 %). Curieusement, alors
que le PDG est jugé directement responsable de la réputation
de l'entreprise, sa propre réputation arrive un cran au-dessous
avec 33 % des suffrages.
En
dehors des facteurs financiers, quels sont les paramètres
internes de l'entreprise qui influencent le plus sa réputation ?
(plusieurs réponses possibles, sources Hill &
Knowlton - Korn/Ferry International)
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La capacité
à communiquer
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La transparence
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Le capital
humain
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La gestion
des salariés
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La capacité
d'innovation
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La réputation
du PDG
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L'adaptabilité
au changement
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La prise
en compte des aspects sociaux et environnementaux
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Et
les paramètres externes ?
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Les clients
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La presse
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Les analystes
financiers
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Les actionnaires
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Les analystes
industriels
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L'Etat,
les organismes de régulation
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Au plan externe, les degrés d'importance des différents
facteurs capables d'influencer l'image de marque de l'entreprise
apparaissent bien plus marqués. Largement en tête (78 %),
figurent les clients, jugés comme les meilleurs porte-paroles
de la réputation d'une entreprise. Trois autres paramètres,
plus en retrait, accompagnent le facteur clientèle :
la presse (48 %), les analystes financiers (44 %) et les
actionnaires (41 %). "Chez les cadres européens,
la tête du classement est inversée, souligne Korn/Ferry.
La presse est jugée comme le facteur externe le plus important
par 76 % des PDG et DG."
Sur
quels aspects la réputation de l'entreprise a-t-elle
le plus d'influence ?
(plusieurs réponses possibles, sources Hill &
Knowlton - Korn/Ferry International)
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Le recrutement
et la fidélisation des salariés
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Tisser des
partenariats stratégiques
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Augmenter
les revenus
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Soutenir
l'action en Bourse
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Mieux surmonter
les crises
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Pouvoir
prendre des initiatives publiques
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Tous ces facteurs sont abordés de façon très
pragmatique par les PDG et DG. A leurs yeux, l'influence de la réputation
de l'entreprise est même devenue un élément
concret de leur mission. Selon eux, cette réputation joue
notamment un rôle décisif dans le recrutement et la
fidélisation des salariés (73 %), la signature
de partenariats (61 %) et dans l'évolution du chiffre
d'affaires (56 %). Conférer autant de pouvoir à l'image
de marque signifie au moins une chose : la seule notoriété
ne suffit plus à l'entreprise. Cette notoriété
doit avoir un sens.
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