Les femmes plus douées dans les affaires ? Le greffe du Tribunal de commerce de Paris a décidé d'enquêter et s'est penché sur un point bien précis concernant la parité, à savoir la création d'entreprise. Verdict : 73,3 % des entreprises lancées en 2002 par des femmes sont aujourd'hui toujours en activité, contre 66,4 % pour les hommes. Selon les données collectées, 30 % des entreprises créées l'année dernière à Paris l'ont été par des femmes. Des femmes qui se lancent plus tôt dans la démarche entrepreneuriale : 15 % des créatrices ont moins de trente ans alors que cette tranche d'âge représente, pour les deux sexes confondus, 5 % de la population des créateurs d'entreprise. Autrefois orienté vers le commerce, l'artisanat, l'hôtellerie et la restauration, l'entrepreneuriat féminin s'intéresse de plus en plus au secteur des services aux entreprises. L'année dernière, 63 % des entreprises créées par des femmes étaient positionnées sur ce secteur.

Si les Suisses ont refusé par deux fois que leur pays se rapproche du système monétaire européen, les grandes entreprises helvétiques commencent, elles, à penser différemment. Selon une enquête menée par Reuters sur les trente plus grandes entreprises suisses, 43 % d'entre elles se disent aujourd'hui en faveur de l'adhésion de la Suisse à la zone euro. Principal motif : les variations de change. En l'espace de deux ans, le franc suisse a varié en hausse dans une bande de 10 % face à l'euro (et de 25 % face au dollar), un phénomène problématique pour les exportations helvétiques. Pour marquer le coup, 47 % des grands comptes suisses publient, ou envisagent de publier, la publication de leurs résultats dans une autre devise que le franc suisse.

Le retournement boursier et ses "dégâts collatéraux" sont passés par là. L'Institut français des administrateurs (l'IFA), avec l'appui de CSA et d'Ernst & Young, a mené une enquête auprès de 173 administrateurs membres de conseils d'administration de sociétés cotées et non cotées. Il en ressort que 80 % des administrateurs estiment que l'enjeu essentiel de l'évolution de leur fonction réside dans l'équilibre à trouver entre "la prise de risques liée à la vie de l'entreprise et leur responsabilité". 55 % indiquent qu'il ne disposent d'aucune assurance contre ces risques. Autre symptôme de cette nouvelle inquiétude : 25 % des conseils d'administration ne mentionneraient jamais dans les procès-verbaux les désaccords qui interviennent entre les administrateurs et la direction de l'entreprise. Malgré ces appréhensions, 65 % des administrateurs exercent dans plusieurs sociétés (quatre en moyenne) et occupent cette fonction, toujours en moyenne, depuis dix ans.