Le développement durable s'impose bel et bien comme un mouvement
de fond pour les grandes entreprises. D'après une enquête
réalisée par Mazars, pour le compte du Figaro Economie,
la totalité des entreprises du CAC 40 et du SBF 120 (120
premières valeurs de la cote) a désormais initié
une démarche de développement durable. Au sein du
SBF 250, cette part tombe à 70 %. Parmi ces 70 %,
toutes les entreprises n'en sont pas au même état d'avancement.
30 % en sont au stade de la réflexion et de l'élaboration
de leur stratégie en faveur du développement durable.
La
part des entreprises du SBF 250, par secteur d'activité,
qui ont initié une démarche de développement
durable (source Mazars)
|
|
Industrie
|
Finance
|
Services
|
|
|
Quels
ont été les principaux moteurs de l'engagement
pour les entreprises du SBF 250 (source Mazars)
|
|
Volonté
de la direction générale
|
Loi
NRE
|
Les
attentes des parties prenantes
|
Améliorer
la coordination et les actions dans le groupe
|
Une
meilleure gestion des risques
|
|
|
Dans ce paysage,
l'industrie fait figure de meilleur élève de la classe
avec 96 % des entreprises du SBF 250 engagées dans une
démarche de développement durable. Suivent, dans l'ordre,
le secteur de la finance (83 %) et des services (75 %).
L'étude indique que parmi les trois volets du développement
durable (environnement, économique et social), deux sont
jugées prioritaires par les grandes entreprises. L'environnement
et l'économie sont chacun placés en avant par 42 %
des entreprises.
Pour porter cette démarche "développement durable",
la dynamique induite par la direction générale apparaît
de loin comme le principal moteur pour l'entreprise. Le volet réglementaire,
avec la loi NRE (loi sur les nouvelles régulations économiques),
n'arrive qu'en deuxième position avec 18,8 % des suffrages.
On notera que la pression des marchés financiers en faveur
du développement durable ne figure pas parmi la liste des
principaux moteurs. Cette pression ne recueille que 4,2 points.
Les
entreprises du SBF 250 qui disposent d'un poste de responsable
du développement durable (source Mazars)
|
|
Le
poste existe
|
Le
poste n'existe pas
|
La
création du poste est prévue
|
|
|
Le déploiement d'une stratégie de développement
durable passe, pour un peu plus de 58 % des entreprises, par
la mise en place d'un responsable attitré, un "monsieur
développement durable". Dans les mois à venir,
5,6 % des entreprises du SBF 250 devraient rejoindre ce "club"
en ouvant un poste de responsable du développement durable.
Ce poste, quand il existe, est dans 50 % des cas rattaché
directement à la direction générale. Viennent
après un rattachement à la direction de la communication
(11,5 %), à la direction des ressources humaines (7,7 %)
puis à la direction des activités industrielles (7,7 %
également).
Les
principales difficultés rencontrées par les
entreprises du SBF 250 en matière de développement
durable (source Mazars)
|
|
La
mise en place d'indicateurs
|
Adapter
les systèmes d'information
|
Sensibiliser
les acteurs
|
Identifier
les parties prenantes et concerter
|
Faire
changer les mentalités
|
|
|
Dans le cadre de cette enquête, les entreprises du SBF 250
interrogées ont été amenées à
dresser un premier bilan de leurs actions en matière de développement
durable. Côté négatif, les entreprises soulignent
les difficultés qu'elles rencontrent pour mettre en place
des indicateurs et adapter, en conséquence, leurs systèmes
d'information. Ces deux difficultés sont évoquées
par 39,8 % des entreprises.
Côté positif, deux tendances émergent :
la modification engendrée des "manières de faire"
(rencontrée par 12,5 % des entreprises) et le niveau
d'implication des salariés (10,9 %). Mais la tendance
de fond est ailleurs. Près de 38 % des entreprises estiment
qu'il est encore trop tôt pour établir un véritable
bilan.
|