DOSSIER 
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Accélérer sa carrière
Idée n°3 : créer une entreprise
Le profil du créateur d'entreprise séduit toujours, à condition de savoir valoriser ce parcours. (janvier  2004)
 
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D'après l'Insee, plus de 250 000 entreprises sont créées, reprises ou réactivées chaque année en France. Parmi elles, certaines sont dirigées par des cadres en soif d'indépendance, qui se sentent bloqués dans leur carrière ou qui, tout simplement, veulent mettre en pratique une idée ou un projet qui leur tient à coeur. Pour ces cadres, la création d'entreprise est une aventure qui peut se transformer en accélérateur de carrière.

"La création d'entreprise ne signifie pas, en général, une progression de salaire dans l'immédiat, explique Bruno Bolle-Reddat, consultant en coaching de projet. Mais les potentialités d'évolution professionnelle offertes sont par la suite considérables." Car le profil du créateur d'entreprise reste très recherché sur le marché de l'emploi. Les grands comptes voient dans ce profil une aptitude managériale forte, dotée d'une expérience importante. "La création d'une entreprise nécessite un esprit d'initiative, une capacité à échanger et à communiquer, et une vision à moyen terme, estime Jean-Dominique Perret, DRH de Rexel. L'apprentissage est donc réel."

"La création d'entreprise peut être une manière de monter très vite professionnellement, confirme Agnès du Boullay, du cabinet Leroy Consultants. Mais cela demande pour le cadre beaucoup de préparation et de réflexion. La création d'entreprise n'est jamais un parcours facile." Un parcours d'autant moins facile que, selon France Active, une jeune entreprise sur deux ferme ses portes après trois ans d'activité. Cet échec peut être lourd, tant financièrement que psychologiquement.

Expliquer les raisons de l'échec"

Agnès du Boullay, Leroy Consultants

Mais cette expérience de création, même si elle n'a pas porté ses fruits, n'est pas toujours perdue pour les cadres. Nombre d'anciens de la "nouvelle économie" ont ainsi su s'appuyer sur leur projet de start-up pour intégrer de grands comptes, ou même jouer aux salariés boomerang en revenant dans leur entreprise d'origine. "En cas de cessation de l'activité ou de vente de l'entreprise, une telle expérience peut parfaitement se valoriser, quel que soit l'âge du créateur, poursuit Agnès du Boullay. Mais il faut savoir en parler et expliquer les raisons de l'échec ou de l'arrêt du projet."

Ces atouts, les créateurs d'entreprise en sont souvent conscients, dès le début de leur projet. Cette valorisation de l'esprit d'initiative est même considéré comme un filet de protection si jamais le projet échoue. "En cas d'échec, les recruteurs valoriseront mon expérience en fonction de la présentation et de la description de cet échec", estime Antoine Hermite, fondateur d'Atexo, une société de conseil et d'ingénierie.

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Depuis longtemps attiré par la création d'entreprise, Antoine Hermite s'est lancé après avoir été chef de projet chez Cegetel, consultant en nouvelles technologies chez Dictis puis directeur marketing et développement chez Certplus (filiale de France Telecom et Gemplus). "L'évolution dans un grand groupe reste une valeur sûre, poursuit-il. La création d'entreprise comporte davantage de risques. Mais ce que l'on peut espérer en obtenir est également à la hauteur de cette prise de risque."

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Rédaction, Le Journal du Management


   
 
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