Le rebond professionnel fait partie des grands mythes du monde
du travail. L'enquête en ligne réalisée par
Le Journal Management auprès de 103 managers le confirme.
Tous les cadres s'avouent sensibles à l'idée de pouvoir
réorienter, tôt ou tard, leur carrière. 48,5 %
se montrent même déterminés sur le sujet et
espèrent y arriver un jour. 35,2 % s'avouent plus opportunistes
et y réfléchiront si l'occasion se présente.
La dernière catégorie (16,3 %) a, elle, d'ores
et déjà franchi le pas.
Rebondir dans ma carrière...
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J'espère
y arriver un jour
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Pourquoi
pas, si l'occasion se présente
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Je
l'ai fait
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Non
merci, tout va bien
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Quels
sont à vos yeux les principales motivations pour "rebondir
professionnellement" ?
(plusieurs réponses possibles)
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Changer
de secteur d'activité, découvrir de nouveaux horizons
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Relever
un défi, tenter une aventure
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Réaliser
une envie, un rêve
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Prendre
davantage de responsabilités
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Augmenter
son salaire
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Améliorer
ses conditions de travail
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Se
sortir d'une situation professionnelle délicate
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Derrière
cette sensibilité largement partagée, les motivations
et les prises de risque du "rebond professionnel" apparaissent
plus disparates. Sur le plan des motivations, une première
famille, majoritaire, se dessine toutefois : l'envie de découvrir
l'ailleurs. Les trois premiers moteurs du rebond professionnel sont
ainsi, dans l'ordre, "changer de secteur d'activité",
"relever un défi" et "réaliser un rêve".
Bref, se confronter à autre chose.
Les motivations purement professionnelles se situent au deuxième
niveau. Parmi elles, s'imposent la volonté de "prendre
davantage de responsabilités" (39,8 % des suffrages)
et d'"augmenter son salaire" (36,9 %). On notera
que le rebond motivé par une situation professionnelle délicate
ne recueille "que" 26 % des opinions. La réorientation
correspond donc davantage à une logique de progrès
que d'échappatoire.
Quels
sont les principaux risques du "rebond professionnel" ?
(plusieurs réponses possibles)
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Se
retrouver dans une situation professionnelle précaire
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Etre
tout le temps sur le gril, devoir faire ses preuves en
permanence
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S'apercevoir
que le changement n'est finalement pas la bonne solution
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Voir
son salaire baisser
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Regretter
son ancien poste
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Ne
pas avoir les compétences nécessaires
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Voir
ses conditions de travail se détériorer
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Sur le plan de la prise de risque, le fait de se retrouver dans
"une situation professionnelle précaire" est jugé
par 52,4 % des managers comme le principal écueil. S'y
ajoute la notion de "devoir faire ses preuves en permanence",
qui recueille 40,8 % des suffrages. Ces deux grands risques
démontrent qu'aux yeux des cadres le rebond est une démarche
de rupture, le manager étant amené à se retrouver
dans un univers professionnel qu'il ne connaît que très
mal.
L'avis
des managers qui ont déjà "rebondi"
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Avec
le recul, rebondir dans sa carrière, c'est un exercice que
vous jugez...
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Plutôt
facile
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Plutôt
difficile
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Et
quel est le bilan aujourd'hui de cette décision ?
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Plutôt
positif
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Plutôt
négatif
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Il est intéressant de comparer ces résultats à
l'opinion des managers qui ont déjà effectué
un "rebond professionnel". Parmi eux, 63,2 % estiment
que cette démarche est au final "plutôt facile".
Plus encourageant encore, ils sont 87,3 % à juger que
le bilan de cette opération est "plutôt positif".
Réaliser un rêve ou relever un défi reste donc
un exercice sympathique. Tant mieux.
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