Management : les conseils de celui qui a remobilisé les athlètes français Gérer la phase transition

etre manager, c'est travailler en équipe.
Etre manager, c'est travailler en équipe. © Yuri Arcurs / Fotolia

En arrivant à la tête de l'équipe de France d'athlétisme, Ghani Yalouz hérite d'un groupe déjà en place et de modalités de sélections solidement ancrées. Plutôt que de tout balayer d'un revers de main pour marquer son empreinte, il préfère ménager une phase de transition. "Je ne me suis pas précipité, explique-t-il. J'ai pris le temps de consulter les équipes en place et d'écouter les athlètes avant de proposer mon projet et de le mettre en application." En associant les différents acteurs du monde de l'athlétisme, il s'assurait de leur soutien et définissait un plan qui prenait en compte les attentes de chacun.

Faire mieux qu'avant

Une fois pris le temps de l'analyse, Ghani Yalouz a rapidement dessiné les contours de l'équipe de France, une équipe dotée de la culture de la gagne. "J'ai durci les minimas (performance à effectuer pour participer aux compétitions internationales, ndlr), déclare-t-il. Ceux-ci ont été calqués sur la 12e meilleure performance mondiale de l'année et non plus la 16e."

"On reçoit plus en faisant confiance aux gens qu'en imposant ses idées"

Il a par ailleurs laissé plus de marge de manœuvre aux athlètes aguerris tels que Yohann Diniz ou Christine Arron pour qu'ils optimisent leur préparation. "On reçoit beaucoup plus en retour en faisant confiance aux gens qu'en imposant ses idées", analyse-t-il.