Cadres : les erreurs à éviter en temps de crise Je reste le nez dans le guidon

"Je doute trop. Toute ma confiance s'est envolée. Je préfère rentrer dans ma coquille, ne rencontrer personne, ne pas avoir à parler de moi."

Mais c'est justement par gros temps qu'il est important de sortir. Imposez-vous une démarche d'ouverture, ne pratiquez pas la réunion ou le cocktail buissonniers. Votre moral en sera tout d'abord meilleur et vous récolterez des informations précieuses.

"C'est lorsque l'on est en poste qu'il faut réactiver ou dynamiser son réseau professionnel, car on est alors dans une démarche d'échange et de plaisir, et pas dans la demande", conseille Jacques Froissant. C'est donc le moment d'envoyer un mail à un ancien collègue, de déjeuner avec son fournisseur. Mais c'est aussi le moment de s'intéresser plus dans le détail à ce que font ses amis de chant, de karaté ou ses voisins. "Tout un chacun est vecteur de communication, qu'il s'agisse de son réseau amical, associatif ou familial", assure Bernard de la Hosseraye.  

Pas question non plus de rester le nez dans le guidon : il est important d'observer le marché. Cela permet de mesurer son employabilité et donc de se rassurer.  "Il y a une différence entre les visions macro-économique et micro-économique. Dans un secteur annoncé en crise, les entreprises qui réalisent des plans sociaux, recrutent néanmoins dans certains domaines : des cadres commerciaux pour booster le chiffre d'affaires et des auditeurs, des fiscalistes dans une optique de réduction des coûts", indique le fondateur du cabinet de conseil Care.

Autre conseil en la matière : bien observer les secteurs adjacents à celui de son entreprise, c'est-à-dire en amont, celui de ses fournisseurs et en aval, celui de ses clients. "Il est en effet toujours possible de capitaliser sur une longue expérience dans un secteur. Il ne faut donc pas limiter son champ de connaissances et d'actions qui pourront devenir autant d'opportunités", conseille Bernard de la Hosseraye.