Comment se comporter physiquement devant un jury ou des recruteurs

Il n’est jamais trop tard pour vous remettre en mémoire des maximes, principes ou précautions élémentaires.

Vous devez affronter un jury, et vous êtes convoqué pour le « grand oral » ou pour des épreuves techniques, ou devant un groupe de recruteurs.

Il ne faut pas en être obnubilé, ni faire de « complexe d’infériorité ». N’effectuez pas de « fixation » sur un défaut ou un travers que l’on vous aurait déjà reproché… sauf si c’est pour le corriger rapidement et définitivement – ou tout au moins pour trouver des palliatifs.

A vous de vous contrôler, au cours de votre entraînement. Corrigez-vous, si besoin est, et demandez à vos amis, à votre équipe de travail, de vous contrôler, de critiquer objectivement  et de suggérer des corrections et amendements.

Il n’est sans doute pas de perfection absolue en ce domaine. Mais il faut tout au moins atteindre l’aisance… et même la maîtrise !

Voici dix règles d’or pouvant vous être utiles depuis l’entrée jusqu’à la sortie.

* *          *

1.       Je ne m’encombre pas.

2.       Je réussis mon entrée.

3.       Je réussis mon installation.

4.       Je dispose bien mon matériel.

5.       Je contrôle mon maintien.

6.       Je contrôle mes gestes.

7.       Je respire convenablement.

8.       Je maintiens un regard actif.

9.       Je contrôle mes mimiques.

10.   Je réussis ma sortie.

 

1.       Je ne m’encombre pas.

 

Les candidats qui arrivent surchargés sont souvent trop gênés … et ne font pas bonne impression.

Mieux vaut donc laisser dans l’antichambre ou au service d’accueil l’anorak, l’imperméable ou le pardessus, de même que le parapluie, le cartable ou la valise.

Seule exception : le sac des dames… encore faut-il bien le choisir !

A la fois élégant et sobre… et surtout pas trop voyant.

Et pour tous : idem pour l’attaché-case si vous le gardez avec vous. Avant de se présenter devant un recruteur, bien vérifier ce qu’il contient… et doit contenir !

N.B.   Impératif élémentaire : vérifier ses vêtements et sa tenue avant d’entrer dans la salle.

 

2.       Je réussis mon entrée.

 

Pour réussir mon entrée, je contrôle (ou je fais contrôler) ma démarche.

Ai-je une allure convenable ?

Suis-je assez à l’aise quand je traverse une salle ?

 

3.       Je réussis mon installation.

 

Je m’installe de façon naturelle et décontractée, dès que le Président ou le recruteur m’y invite.

Si l’invitation ne vient pas, c’est que le jury estime que tout simplement je dois m’asseoir. Je ne dois pas rester debout comme une potiche. Je vais donc m’asseoir tout naturellement, sans marquer un temps d’attente trop long.

 

4.       Je dispose bien mon matériel.

 

Il arrive parfois que tout matériel soit interdit. Le plus souvent, dans les concours, les candidats ont droit à quelques feuilles, et de quoi écrire.

Si un exposé ou commentaire doit être présenté en temps limité, je peux mettre ma montre devant moi.

N.B.   Souvent, dans les grands concours, un minuteur est posé sur la table du jury. Il peut comporter plusieurs cadrans, de façon à être vu par tous … y compris par le candidat lui-même.

 

5.       Je contrôle mon maintien.

 

Je dois m’asseoir convenablement et me maintenir droit.

En général, c’est une simple chaise qui vous sera offerte. Parfois ce sera un fauteuil …attention alors à ne pas y être « affalé ».

Poser les mains sur la table (ne pas les garder en-dessous… et ne pas les triturer).

Apprenez à bien travailler les gestes de la main pour accompagner vos propos.

Retenez cette maxime de René Simon, le plus célèbre des Professeurs de théâtre du XXè siècle, s’adressant à de jeunes et belles actrices en démonstration devant un jury de la Comédie française :

« Mademoiselle, il ne suffit pas d’avoir de belles mains… encore faut-il avoir des mains intelligentes ! »

 

6.       Je contrôle mes gestes.

 

L’aisance gestuelle se manifeste par sa discrétion et sa souplesse.

Je dois éviter tout geste excessif ou répétitif.

Exemple : ne pas triturer son stylo …

 

7.       Je respire convenablement.

 

La respiration doit être discrète et régulière. Elle doit être bien adaptée à la diction.

Avant d’entrer dans la salle, je peux pratiquer quelques respirations profondes pour me décontracter – cf. les techniques du yoga.

 

8.       Je maintiens un regard actif.

 

Je dois éviter tout regard fuyant vers le plafond, le plancher ou les côtés de la salle.

Je dois regarder directement le Président, puis les membres du jury – et notamment celui avec lequel s’engage la conversation.

Attention à ne pas opérer de fixation trop longue sur un seul et même juré. Cela risquerait de mettre tout le monde mal à l’aise.

 

9.       Je contrôle mes mimiques.

 

Eviter tout air crispé, conserver un léger sourire. Cf. les « trucs » classiques pour s’y entrainer : prononcer des mots tels que « cheese » ou « ouistiti » …

Eviter toute grimace. Attention à ne pas tordre la bouche, et à ne pas trop cligner des paupières. Et surtout : ne jamais bailler devant le jury !

 

10.    Je réussis ma sortie.

 

Mêmes contrôles que pour l’entrée … et je m’efforce de garder le sourire en saluant le jury.

Et d’établir avec le recruteur une « chaleur humaine » de bon aloi.

 

N.B.   Le contrôle de la voix aurait pu être placé parmi ces dix points. Mais il est tellement important qu’il mérite évidemment des développements particuliers. Vous trouverez beaucoup d’excellentes pages sur ce sujet dans les articles et dossiers du JDN.

 

***   Notre ultime observation ou recommandation : ayez bien à l’esprit cette formule que vous retrouverez souvent sur le Journal du Net…

« Vous n’aurez jamais une deuxième occasion de faire une bonne première impression ».