A la recherche d'un logo "bon pour le climat"

Si la COP 21 s’adresse aux Etats, les citoyens comme les consommateurs manquent de repères pour identifier les produits et les services réalisés avec un effet optimum en rayonnement infrarouge. Marques et climats, le débat commencera-t-il par définir un logo bon pour le climat ?

Bio et organic sont devenus des signes facilement identifiables par le consommateur pour attribuer à des aliments des qualités particulières. Quel signe jouera le même rôle en matière de climat ?

Aujourd’hui s’ouvre la COP 21, la 21e conférence des parties de la Convention cadre des Nations unies sur les changements climatiques adoptée à Rio de  Janeiro en 1992.

A Paris, l’objectif est la mise en place d’un nouveau cadre contraignant pour limiter les gaz à effet de serre  dans des secteurs aussi variés que l’énergie, les transports, l’industrie, l’agriculture ou encore le traitement des déchets.

Les visuels créés pour la COP 21 excluent les entreprises


Trouverions-nous dans les  trois visuels créés pour cette conférence le signe attendu ?  L’accroche « Tous ensemble pour le climat » n’est autorisée que pour un usage strictement non commercial. Les deux autres visuels sont destinés pour l’un aux partenaires officiels de la conférence et pour l’autre aux associations à l’initiative de projets, aux collectivités territoriales et aux acteurs institutionnels. Cette labellisation ne s’applique donc pas aux technologies détenues par les entreprises et aux projets de recherche et de résultats d’études issus des secteurs industriels.

Certes, cette conférence internationale s’adresse aux Etats parties à cette convention contre lesquels devraient s’appliquer des quotas et des sanctions en cas de non-respect de ceux-ci, mais le succès d’une mobilisation générale contre le réchauffement climatique dépendra des acteurs de la société civile, les producteurs des secteurs industriels et commerciaux tenus de respecter les engagements des Etats , mais aussi pour certains d’entre eux des consommateurs finaux.

Comment les marques s'adapteront-elles à ce changement de valeur ?

 

Que les marques tentent d’incarner dans les valeurs qui sont les leurs, la lutte contre le réchauffement climatique sera sans doute un objectif louable si ce n’est même impératif au regard des enjeux environnementaux. Mais les marques accepteront-elles une substitution de valeur, la lutte contre le réchauffement climatique prenant la place d’une autre qualité jusque-là promue ou bien de peur de perdre leur identité, elles dilueront cette nouvelle thématique en la déclinant à leur choix ? Autant d’aléas qui perturberont le consommateur final qui est aussi le citoyen.

Effectivement, le citoyen demandera aussi à identifier dans son quotidien les actions entreprises par son Etat d’appartenance puisque  les mesures attendues avec la COP21 auront un caractère obligatoire. Consommateurs et citoyens en appelleront à un signe qui établit un lien suffisamment direct et concret entre sa représentation et l’effet sur le rayonnement infrarouge des produits et des services auxquels il sera associé. Pourquoi encore tarder à sa mise en œuvre puisque depuis 1992 la maison brule et que 2014 et 2015 sont probablement les plus chaudes années depuis deux siècles ?  Ce signe parce qu’il doit se prononcer et dont le visuel doit se concevoir, est nécessairement déjà connu, il doit indiquer ce qui est bon pour le climat, il doit inviter au comportement vertueux et ce signe doit éviter le catastrophisme. Pas de nuage brun !