Exclusif : ZestMeUp lève 800 000 euros

Exclusif : ZestMeUp lève 800 000 euros La start-up tricolore compte doubler son chiffre d'affaires en six mois et marcher sur les plates-bandes des poids lourds du logiciel d'engagement en misant sur les bots et le machine learning.

RH et manager, vous souhaitez fidéliser vos salariés et améliorer l'ambiance de travail ? Dans ce cas, vous pouvez faire appel à ZestMeUp qui a conçu un logiciel qui permet de mesurer en temps réel l'ambiance qui règne au sein des équipes. Cette start-up lancée en mai 2015 compte pour le moment une soixantaine de clients dont Axa et Décathlon. Pour accélérer son développement, elle annonce sa première levée de fonds d'un montant de 800 000 euros.

Pour cela, la société n'est pas passée par des sociétés d'investissement mais par des business angels qui ont tous la particularité d'investir dans des start-up actives dans la e-RH. Ainsi, Jérôme Miara (Obea), Stéphane Arcis (Talentsoft) et Mickael Cabrol (EasyRecrue) ont tous mis la main au portefeuille. Seule exception : Matthieu Leclerc, président de Decathlon peu coutumier du secteur.

"Nous allons doubler le nombre de salariés en six mois"

Avec ces liquidités, ZestMeUp ambitionne de devenir à moyen terme le leader européen des logiciels d'engagement. "Le but est clairement de se positionner à la hauteur des gros acteurs à savoir le danois Peakon et le néerlandais Impraise. Nous voulons aussi consolider notre implantation sur le vieux continent avant la probable arrivée des américains Glint et Better Work, déjà présents en Grande-Bretagne", confie Christophe Bergeon directeur et fondateur de la jeune pousse tricolore. Pour Zest Me Up, il est donc vital d'accélérer à l'international : "Pour le moment, 20% de notre chiffre d'affaires est réalisé à l'étranger. Nous visons 50% fin 2018. Au total nous aimerions dépasser la barre des 200 clients, ce qui est jouable puisque les entreprises prennent de plus en plus conscience de l'importance du bien-être professionnel", reprend l'entrepreneur qui vise en priorité l'Allemagne, la Pologne, la Suisse et le Benelux.

Pour mener à bien ce projet, ZestMeUp, qui compte actuellement 12 salariés, prévoit de doubler ses effectifs et son chiffre d'affaires dans les six prochains mois. Elle recrute pour cela des développeurs, un data scientist ainsi qu'un directeur marketing produit.

Au niveau de l'offre, Christophe Bergeon ne souhaite pas opter pour une stratégie de diversification. En revanche, en 2018, il prévoit deux innovations de taille pour augmenter la valeur ajoutée de la solution : "Nous allons intégrer du machine learning dans notre solution, ce qui permettra à l'outil d'être force de proposition et de donner des conseils de management concrets aux managers ou aux responsables RH. ZestMeUp va également créer un chatbot d'onboarding qui facilitera la prise de poste des salariés nouvellement recrutés dans une entreprise".