Info JDN : EveryCheck lève 300 000 euros pour débusquer les mensonges des CV

Info JDN : EveryCheck lève 300 000 euros pour débusquer les mensonges des CV La start-up française souhaite automatiser sa technologie grâce au machine learning et accélérer sa diversification dans l'immobilier.

53%. Selon une étude menée en février 2018 par le cabinet de recrutement Robert Half, c'est la proportion de salariés qui avouent avoir déjà menti sur leur CV. Si la prise de distance avec la vérité est souvent anecdotique, elle peut parfois avoir de graves conséquences pour l'employeur qui a dépensé du temps et de l'argent pour recruter un collaborateur qui ne peut mener à bien sa mission. Depuis début 2017, EveryCheck leur propose de démasquer les menteurs.

Après avoir levé 200 000 euros en mars 2017, la start-up française lève à nouveau 300 000 euros. "70 000 euros ont été fournis par la BPI. Le reste provient de particuliers, dont certains de nos clients qui travaillent dans le conseil RH et qui ne souhaitent pas donner leur nom pour le moment. Mais c'est la preuve que notre concept réjouit les professionnels du recrutement", se félicite Yohan Zibi, le fondateur de la jeune pousse qui a séduit 65 clients dont certains gros comptes comme la BPCE ou Vente Privée

Avec cette levée, EveryCheck compte prendre une nouvelle envergure. "Notre produit est mature, notre offre correspond à un besoin. Maintenant, il faut se donner les moyens de croître", explique l'entrepreneur. Cela passe par une forte hausse des effectifs sur l'année 2018. Pour le moment EveryCheck emploie 14 salariés et recherche 15 nouveaux talents au plus vite. Parmi les profils recherchés : des commerciaux mais aussi des spécialistes du machine learning, de la data science et du data mining.

"Notre produit est mature, notre offre correspond à un besoin. Maintenant, il faut se donner les moyens de croître",

Car EveryCheck a une ambition : automatiser la vérification de référence. Pour le moment, une équipe de chargés de recherche vérifie les références en examinant les réseaux sociaux ou en appelant les anciens employeurs. "C'est une méthode artisanale que nous pouvons digitaliser grâce à la réalisation d'un algorithme prédictif. C'est tout à fait possible. A partir de l'analyse de parcours professionnels, certaines start-up comme Clustree ou AssessFirst peuvent prédire les démissions. Nous voulons faire pareil avec les fausses références", détaille Yohan Zibi. Pour que le modèle soit pertinent, il faut une banque de données de 30 000 CV anonymisés. Pour le moment EveryCheck en a 5 000 en stock mais espère atteindre le quota requis d'ici un an et demi. "Mais il faut se mettre au travail dès maintenant", précise l'entrepreneur.

Autre objectif : se diversifier. A la base axée sur la e-RH, EveryCheck a développé une offre dans l'immobilier pour aider les propriétaires à vérifier les références des locataires ou des propriétaires. "Nous avons fonctionné en mode test and learn. Et finalement 10% de notre chiffre d'affaires est basé sur l'immobilier. En 2018 nous voulons muscler notre offre et nous adresser aux agences et aux bailleurs. Notre but, c'est que la partie immobilier représente 25% de notre chiffre d'affaires à l'horizon 2019".

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