A qui la faute ?

Finalement, Victor Hugo aura causé du tort à la langue française. © JDN
L'expression "C'est la faute à…" relève du parler populaire. Elle doit son succès à la chanson que Gavroche entonne dans Les Misérables sur les barricades avant d'être abattu : "Je suis tombé par terre, c'est la faute à Voltaire…" Cette expression appartient au registre oral et ne peut pas s'employer à l'écrit. Il est préférable d'écrire "c'est la faute de Kevin" ou mieux encore "la faute en est à Kevin". Par ailleurs, la tournure "c'est la faute à" peut être correctement employée dans deux cas très précis. Lorsque 'à' renforce un possessif. Exemple : "Ce n'est pas leur faute, à ces ouvriers". Et enfin, quand l'expression est utilisée sous la forme interrogative. Exemple : "A qui la faute ?"
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