Les 5 atouts des robo-advisors pour disrupter les finances perso

Les 5 atouts des robo-advisors pour disrupter les finances perso Frais réduits, interfaces simplifiées, accessibilité 24/24h et 7/7j… Les conseillers-robots ont de quoi séduire les épargnants, selon Barclays.

Des diesels, les robo-advisors français ? Force est de constater qu'en France, le démarrage de ces plateformes spécialisées dans la gestion en ligne de portefeuilles avec, grâce à une technologie fortement automatisée, un minimum d'intervention humaine est plus lent qu'il ne l'a été outre-Atlantique, où les premiers acteurs du marché sont nés. Pesant moins de 100 millions d'euros d'actifs sous gestion en avril 2016, les robots-conseillers tricolores "peinent à attirer des clients par manque de visibilité", d'après une étude récemment publiée le cabinet de consultants Chappuis Halder.

Des services jusqu'à 70% moins chers que chez certains acteurs traditionnels

Ils ont pourtant plus d'un atout dans leur manche pour séduire les épargnants. Cinq, même, d'après la banque britannique Barclays qui a consacré une étude au futur de la gestion d'actifs et à la place des robots en juin 2016. Le premier d'entre eux leur permet notamment de conquérir les petits et moyens investisseurs qui, jusqu'à l'arrivée de ce type de fintechs, n'intéressaient pas les conseillers en gestion de patrimoine, et encore moins les banquiers privés.

Car, soulève Barclays, ces plateformes pratiquent des tarifs plus faibles que les acteurs traditionnels. Dans un rapport de 2015 sur la montée des robo-advisors, le cabinet de conseil Accenture parle même d'une réduction de prix de près de 70% pour certains de leurs services. C'est que leur utilisation accrue de la technologie leur permet de garder la maîtrise de leurs coûts opérationnels, relève Barclays. Le robot se base sur des algorithmes et sur l'analyse big data pour conseiller à ses clients une allocation d'actifs adaptée à leur patrimoine, à leur aversion au risque et à leurs besoins

Moins chers que les acteurs traditionnels, donc, mais aussi plus transparents. "Les frais que les robot-conseillers facturent sont la plupart du temps clairement indiqués sur leurs supports publicitaires", écrit le groupe bancaire. "Les modèles britanniques classiques d'avant la RDR (pour Retail distribution review, réforme entrée en vigueur au Royaume-Uni début 2013 et ayant mis fin au commissionnement des conseillers financiers indépendants de la part des fournisseurs de produits financiers, NDLR) étaient rémunérés par des rétrocessions et donc la tarification était plus opaque", enfonce Barclays.

"Les frais que les robo-advisors facturent sont la plupart du temps clairement indiqués sur leurs supports publicitaires"

De ce côté-ci de la Manche, la directive MIF2, qui entrera en application en janvier 2018, ne va pas si loin. Elle n'interdit pas aux distributeurs de produits financiers de percevoir des rétrocommissions mais impose que celles-ci soient transparentes, traçables et justifiées par une amélioration réelle de la qualité du service fourni à l'épargnant. Les robo-advisors, parce qu'ils doivent avoir le statut d'entreprise d'investissement ou de CIF pour offrir des services de conseil en investissements financiers, devront se soumettre à ces exigences.

Troisième atout des robo-advisors, selon Barclays, l'accent qu'ils mettent sur la simplicité des services qu'ils proposent et sur le vocabulaire qu'ils utilisent, qu'ils veulent intelligibles par tous les investisseurs, et pas seulement par les plus avisés d'entre eux. "Leurs sites Internet semblent faciles de navigation et simple à comprendre pour favoriser l'engagement client, détaille la banque britannique. A l'inverse, les modèles traditionnels ont tendance à accumuler les régulations et les clauses."

Les robots-conseillers ont également pour eux de cibler activement la génération Y, frange de la population qui, rappelle Barclays, n'a historiquement jamais constitué un segment de clientèle visé par l'industrie de la gestion de patrimoine ou de la gestion d'actifs au Royaume-Uni. Et le constat vaut pour l'Hexagone.

Enfin, et ce n'est pas pour déplaire aux millennials, biberonnés à l'immédiateté, les services de robo-conseil sont accessibles 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7. L'anonymat qu'ils offrent peut aussi constituer un point fort aux yeux d'individus qui se sentent mal à l'aise de détailler leur situation patrimoniale à une personne qu'ils pourraient connaître personnellement.

Et vous, vous laisserez-vous tenter ?

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