HP supprime 540 nouveaux emplois en France

L'ensemble des sites français du groupe devraient être touchés. La direction justifie sa décision par un début d'année difficile et des perspectives inquiétantes. Les syndicats affirment que la société est en bonne santé.

HP vient d'annoncer la suppression de 540 nouveaux emplois en France. Déjà, 580 emplois étaient menacés depuis octobre dernier au sein de la filiale Services de l'entreprise américaine, EDS, rachetée l'an dernier par le groupe.

Selon Yves de Talhouët, le P-DG France du numéro un mondial de la vente d'ordinateurs, c'est la baisse du chiffre d'affaires de 20% au premier trimestre de l'exercice 2009 de la société qui a provoqué cette décision.

Il faut dire qu'au premier trimestre 2009, HP a vu son bénéfice reculer de 17%, s'établissant à 1,7 milliard d'euros. Mais au-delà de ces résultats, c'est la perspective des mois à venir qui motiverait la nouvelle vague de départs : l'entreprise ne "perçoit pas de facteur susceptible de modifier la tendance", précise encore Yves de Talhouët.

 

En mai 2009, la CFDT évoquait plus de 1 000 licenciements à venir dans l'année. Le syndicat ne s'était donc pas trompé, et évoque aujourd'hui en guise de revendication l'exigence de départs volontaires.

Toujours selon les syndicats, HP n'est pas en difficulté financière en dépit de mauvais résultats conjoncturels. A l'échelle européenne, 5 700 emplois devraient être supprimés chez HP, pour 6 400 en Europe.

L'ensemble des sites français du groupe devraient être touchés, mais la direction de HP précise qu'aucun des sites ne sera fermé. Il faut noter qu'en plus de ces mesures, l'entreprise a demandé en France à ses employés d'accepter de manière volontaire des baisses de salaire.

Enfin, HP devrait accueillir d'ici quelques semaines 200 employés d'Alcatel-Lucent, dont elle reprend une partie des activités dans le cadre d'un contrat d'externalisation (lire l'article : Alcatel-Lucent migre plus de 1 000 employés chez HP du 22 juin 2006).