La virtualisation du poste de travail dépoussière le client léger Thomas Guillemot (Neurones IT) : "Il faut limiter la virtualisation à un périmètre bien défini"

"Il ne faut pas envisager la virtualisation des postes de travail pour l'ensemble de son parc machine, mais la limiter à un périmètre bien défini pour certaines catégories de populations comme des consultants externes, des personnels de plateau de help desk, ou encore des développeurs offshore ", prévient Thomas Guillemot, responsable de l'offre poste de travail chez Neurones IT.

Outre le frein organisationnel, la virtualisation du poste de travail pose également la problématique du bien-fondé de la réduction du coût total d'exploitation.

Alors que dans le cas de la virtualisation de serveurs, elle est souvent justifiée, cela n'est pas nécessairement le cas pour les postes clients puisqu'il sera nécessaire pour l'entreprise de faire l'acquisition de serveurs multicoeurs puissants capables de prendre en charge les multiples machines virtuelles créés pour l'occasion.

Sans compter que certains protocoles d'échanges des postes virtualisés ou légers, comme le RDP, présentent certains inconvénients pour déporter autre chose que des images et se révèlent fort peu adaptés aux contenus dynamiques (vidéos, animations...).

Pour palier à ce problème, pourquoi ne pas alors évaluer la pertinence de recourir au protocole ICA (Citrix) ? Ce dernier étant en effet reconnu pour manier avec davantage de brio des interfaces graphiques complexes tel qu'Aero de Windows Vista.

Pour autant, les perspectives d'évolution du marché de la virtualisation du poste de travail sont des plus réjouissantes. Ainsi, le cabinet d'études IDC prévoit que le nombre de PC virtualisés devrait bondir à 660 millions à horizon 2011, contre 5 millions en 2007. Et dans le même temps générer progressivement à cette échéance plus d'1 milliard de dollars de revenus.