Avec
L'intensité de la présence des grands
annonceurs traditionnels sur Internet est le meilleur
signe du niveau de maturité de ce support.
Ce sont désormais ces entreprises qui donnent
le tempo du marché de l'e-publicité.
TNS
Media Intelligence et Le Journal du Net vous proposent
chaque mois ce baromètre réalisé
avec AdNetTrack,
le service de pige publicitaire en ligne de TNS Media
Intelligence. La base de la mesure est le nombre de
nouvelles créations publicitaires différentes
(bannières, carrés, skyscrapers...)
diffusées sur Internet pendant la période
concernée par les 200 premiers annonceurs français.
Méthodologie
I Les
200 premiers annonceurs
Pour
la première fois cette année, le
marché ne recule pas d'un mois sur l'autre.
Grâce à la très forte actualité
sportive au mois de juin (Roland Garros et la
Coupe du monde de football), le baromètre
des créations diffusées connaît
à nouveau une croissance entre le mois
de mai et le mois de juin. Avec une progression
de 16,24%, la progression reste néanmoins
relativement modeste. Et le nombre de créations
diffusées n'atteint même pas son
niveau de juin 2001 (1.616 créations).
L'effet Coupe du Monde n'a donc pas eu les répercussions
attendues, ou peut-être a-t-il été
fortement amenuisé par le mauvais parcours
de l'équipe de France dans cette compétition.
Les records d'audience réalisés
par les sites auraient pourtant dû attirer
les annonceurs pour ce que l'on prévoyait
être "la Coupe du monde de l'Internet",
en raison du décalage horaire assez défavorable
à la télévision.
Deux
nouveaux annonceurs seulement parmi les 200 principaux
annonceurs plurimédia ont profité
du mois de juin et de sa très forte actualité
pour annoncer en ligne pour la première
fois. McDonald's France et Fort James
France (société productrice
des produits hygiéniques Vania) ont fait
timidement leur entrée sur le marché
de la publicité en ligne. Tous les deux
ont choisi de ne commencer que par une seule bannière
et un seul site dans leur plan média. McDonald's
a opté pour une présence sur Webcity.fr
tandis qu'une bannière pour le site
Vania.com a tourné pendant deux semaines
sur NRJ.fr. Ce dernier semble se faire
une spécialité d'attirer les nouveaux
annonceurs en ligne puisque Système U et,
avant lui, Levi's avaient faire leur première
apparition en ligne sur le site de la radio musicale.
Les
secteurs
Présence
publicitaire en ligne par secteur
|
Rang
|
Secteur
|
Nombre
|
Variation
/ mois précédent
|
1
|
Téléphonie |
160
|
+22,1 %
|
2
|
Automobiles |
136
|
+23,6
%
|
3
|
Commerce
loisirs / produits culturels
|
134
|
+17,5 %
|
4
|
Internet
éditorial |
134
|
+24,6 %
|
5
|
Banques
|
128
|
-3 %
|
6
|
Internet
FAI |
124
|
+7,8 %
|
7
|
Services
informatiques |
113
|
+27
%
|
8
|
Logiciels |
77
|
-11,5 %
|
9
|
Commerce
Electromenager |
51
|
-1,9
%
|
10
|
Micros-ordinateurs |
46
|
+17,9%
|
-
|
Tous
secteurs |
1.575
|
+
16,2
%
|
Nombre
de créations différentes publiées
en juin par les 200 premiers annonceurs français
plurimédia. Source :
AdNettrack
Le
mois de juin est marqué par des mouvements
dans le classement des dix principaux secteurs
mais par aucune nouvelle entrée. La téléphonie
a été tout particulièrement
présente, notamment en raison de l'utilisation
par les trois opérateurs de téléphonie
mobile de certains joueurs de football de l'équipe
de France comme représentants de leur
marque. La présence en ligne était
également l'occasion d'encourager les
internautes à utiliser les abonnements
SMS pour se tenir au courant des rebondissements
de la Coupe du monde.
Derrière
la téléphonie, le secteur automobile
revient en force avec une progression de 23,6%
du nombre de ses créations entre mai
et juin. Cette hausse est notamment à
porter au compte de Renault, qui a enregistré
une forte présence en ligne en juin.
Enfin, si certains secteurs comme la banque
n'apparaissent plus en tête du classement,
ce n'est pas tant en raison d'une plus faible
présence que de la progression de secteurs
comme la téléphonie, l'automobile,
les sites marchands de produits culturels
et l'Internet
éditorial. On note globalement que
les tous premiers annonceurs plurimédia
sur Internet ont accentué leur présence
en ligne au mois de juin (comme le montrent
les variations dans le tableau des annonceurs
ci-dessous), mais qu'il n'en est pas de même
pour les annonceurs plurimédia, qui ont
une présence encore légère
en ligne.
Les
annonceurs
Les
10 annonceurs les plus actifs en juin
|
Rang
|
Annonceur
|
Nombre
|
Variation
/ mois précédent
|
1
|
France
Télécom |
224
|
+17,3
%
|
2
|
IBM
France |
150
|
+8,7
%
|
3
|
Renault |
94
|
+77,4
%
|
4
|
Cegetel/SFR |
62
|
+21,6
%
|
5
|
TF1 |
59
|
--
|
6
|
Microsoft |
58
|
+28,9
%
|
7
|
Sofinco
|
47
|
-32,9
%
|
8
|
Tiscali |
46
|
-2,1
%
|
9
|
Conforama |
41
|
+32,3
%
|
10
|
AOL
Compuserve FranceConforama |
40
|
-4,8
%
|
Nombre
de créations publicitaires différentes
publiées en juin.
Source :
AdNettrack
France
Télécom a repris sa très large
avance sur les autres annonceurs les plus actifs. Avec
224 nouvelles créations publiées en juin,
l'opérateur historique domine très largement
et progresse même 17,3% entre mai et juin. Mais
cette hausse du nombre de création ne peut toutefois
pas concurrencer la très forte croissance du
nombre de créations publicitaires de Renault
(+77,4%), qui passe de 53 créations en mai à
94 en juin. Par le biais de ses créations, le
constructeur affiche le vaste éventail de ses
offres (Renault Occasions, Club Affaires, Renaut Scenic,
Renault Trafic, TopRenault.com...) mais a mis fin à
sa campagne pour la Vel Satis.
SFR,
entré directement à la cinquième
place du classement en mai, a été très
actif en juin comme on l'a vu et a accru de 21,6% le
nombre de ses créations publicitaires. SFR a
ainsi diffusé pas moins de 40 créations
différentes sur le portail Yahoo. L'opérateur
a non seulement communiqué autour du foot, avec
des bannières mettent en scène Marcel
Dessailly, capitaine de l'équipe de France
de football et icône de la marque, mais a également
proposé à ses abonnés d'activer
leur option "SFR Monde".
Enfin, on
notera la plus faible présence de Sofinco
sur le mois de juin. Une de ses campagnes de communication
est semble-t-il terminée. Ou peut-être
le spécialiste du crédit a-t-il opté,
comme son concurrent Cofidis, pour plus de marketing
direct (lire l'article
du JDNet du 25/06/02?
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