Coupe du monde et soldes : le double effet kisscool
Le football est l’opium du peuple et le carburant des publicistes. Les prévisions sont unanimes, la Coupe du monde de la FIFA dope les investissements publicitaires. A cela vient s’ajouter les soldes, dont l’enjeu, ô combien crucial en période de crise économique, se traduit par un besoin de visibilité accru, notamment chez les e-commerçants.
De fait, l’heure est à l’encombrement publicitaire. Ainsi, de nombreuses marques peinent à émerger, voire à communiquer sur certains médias.Soldes et Coupe du Monde de la FIFA, la publicité à plein régime
Comme pouvait l’indiquer The
Guardian dans son édition du 8 juin dernier, les marques surfant sur la
Coupe du Monde ne jouent plus uniquement la carte de la télévision pour appâter
le chaland. Les réseaux sociaux et le digital au sens large du terme, sont
devenus le terrain de prédilection des annonceurs pour séduire encore et
toujours plus. A titre d’exemple, la célèbre marque aux trois bandes a pour
l’occasion davantage investi sur le digital que dans la petite lucarne. De son
côté, la marque au swoosh a choisi le Display et Youtube pour lancer sa vidéo
« The last Game » désormais quotidiennement visible à l’antenne,
notamment sur les chaînes diffusant les matchs.
En parallèle, le coup d’envoi des soldes, c’est pour aujourd’hui.
Comme chaque année, nul ne doute que les annonceurs redoubleront d’effort pour
driver de l’audience sur leurs sites et la convertir en acheteurs. Pour ce
faire, le search sera l’un des premiers leviers activés par les retailers.
Si la saisonnalité et les événements sportifs permettent de constater
une demande croissante de visibilité chez les annonceurs, le revers de la
médaille n’est autre qu’une hausse substantielle du prix des impressions.
Soldes et Coupe du Monde de la FIFA, l’addition salée
Bien que nous soyons des experts du digital, un coup d’œil rapide aux
tarifs pratiqués sur le offline, notamment en TV sur TF1 qui diffuse les
matches de la Coupe du Monde de la FIFA, s’avère riche d’enseignement. En
l’espèce, une page de pub pour les rencontres de poules de l’équipe de France
coûte la bagatelle de 185 000 euros pour 30 secondes. L’équipe de France
en finale ? Le prix triple, il faudra alors sortir 357 000 euros pour
30 secondes…
Sur le digital, les CPC en SEA sur l’univers du sport et des loisirs
ont augmenté de 200 % depuis le début de la compétition. En effet, l’accroissement
de la concurrence inhérente à la présence d’autres annonceurs sur l’ensemble
des requêtes provoque une forte hausse des coûts.
Bien que le coup d’envoi n’ait pas été donné, la hausse sera probablement
similaire pour les retailers pendant les soldes. Au regard des chiffres d’Adobe Media Optimizer le 8 janvier
dernier, le CPC a augmenté de 120% pour les campagnes de type « Product
Listing Ads » et de 220% pour l’AdWords classique. Toutefois, si la
visibilité a un prix, l’efficacité est au rendez-vous. Ainsi, précisons que
durant cette période, les campagnes PLA ont enregistré une augmentation de 43 %
du taux de clic et 32 % pour les Adwords classiques.
La forte demande génère une envolée des coûts et appelle les
annonceurs moins fortunés à s’entourer d’experts proposant des solutions
judicieuses pour émerger à l’heure de ce pic de trafic publicitaire.