Weborama lance Webomind, son outil de ciblage contextuel boosté par l'IA générative

Weborama lance Webomind, son outil de ciblage contextuel boosté par l'IA générative L'adtech revendique des résultats ambitieux : des taux de clics en hausse de 28% à 36%, des coûts d'acquisition réduits de 23% à 29%.

Weborama, plateforme data française, annonce ce mardi 26 mars le lancement d'une fonctionnalité de brief alimentée par l'IA générative et intégrée à sa plateforme de ciblage contextuel et sémantique. Basée pour le moment sur OpenAI et Gemini de Google, l'interface d'IA générative Webomind sert à mieux préciser les requêtes de ciblage contextuel et sémantique à de fins publicitaires sur le web et plus largement à des fins d'insights marketing.

"Cela fait plus de dix ans que nous utilisons le traitement automatique du langage, une discipline qui a considérablement évolué pour nous permettre de déployer, avec l'IA, une approche industrielle sur toute forme de contenu. L'IA générative pousse la logique plus loin en nous offrant de quoi mieux préciser les requêtes et répondre aux briefs les plus spécifiques et complexes à cerner, au service de l'activation publicitaire, de l'enrichissement d'ID et de la data collaboration", résume au JDN Alain Lévy, CEO de Weborama.

Sollicité en langage naturel, un robot conversationnel suggère à l'utilisateur les différentes manières de préciser et décrire ses besoins et notamment ses cibles de campagne pour mieux formuler ses requêtes à l'outil de ciblage contextuel. De quoi permettre à ce dernier de proposer en retour de meilleurs résultats à la fois en volume et en précision des url choisies et activables sur le tas.

"Prenons le thème du déménagement : l'IA générative nous indiquera chacun de très nombreux axes de consommation possibles liés au fait de déménager", illustre Antoine Bsaibes, head of tech et services chez Weborama. Une longue série de sous-thématiques (services pour le déménagement, services et achats pour le nouveau domicile, etc.) permettra à l'utilisateur de la plateforme de choisir celles qu'il souhaite mettre dans ses requêtes de ciblage sémantique.

A l'autre extrême, le traitement de briefs de niche comme le ciblage d'amateurs d'art ou spécifiques comme les contextes consultés par des personnes souffrant de migraine, seront également fortement facilités par la nouvelle fonctionnalité. Dans un cas comme dans l'autre, l'IA générative vient conjuguer précision et exhaustivité avec la promesse d'améliorer sensiblement la qualité des requêtes. "Grâce à l'IA générative nous avons compris que l'on ne cible pas de la même manière des amateurs d'art et des collectionneurs d'art : même s'ils sont proches, ces deux segments ne consomment pas nécessairement les mêmes contenus", explique Margarita Zlatkova, head of programmatic advertising EMEA chez Weborama. "L'IA générative apporte deux éléments essentiels au ciblage contextuel : elle élimine les biais humains, car le professionnel qui détermine les segments ne connaît pas nécessairement toutes les subtilités de chaque métier et secteur d'activité ; elle renforce la précision des résultats car elle sort toutes les variations de contextes pertinents possibles de manière exhaustive", ajoute-t-elle.

Le tout en offrant un gain de temps considérable aux utilisateurs de la plateforme. "Jusque-là, c'était à l'utilisateur de la plateforme de définir les sous thèmes à cibler, ce qui pouvait prendre des heures et souvent plusieurs jours. L'IA générative accomplit cette tâche en quelques secondes tout en garantissant l'exhaustivité : on sera sûr de ne pas passer à côté d'une opportunité", ajoute Antoine Bsaibes.

Pour le démontrer, l'adtech revendique des performances assez ambitieuses constatées à l'occasion des tests effectués ces derniers mois avec une dizaine de marques des secteurs de la finance, des biens de grande consommation, de l'art, de l'entertainment et du BtoB. Comparé à l'usage classique de l'outil de ciblage sémantique de Weborama, la fonctionnalité d'IA générative a permis de multiplier par 2 à 3 le nombre d'url, de faire évoluer les taux de clics de 28 à 36% et d'augmenter les taux de complétion des vidéos de 26 à 30%. En retour, le coût à la visite a été réduit de de 15 à 20% selon les campagnes, et le coût d'acquisition (inscription) a baissé de 23 à 29%. "L'IA générative améliore également la qualité du trafic : nous constatons que le nombre de sessions, de pages vues et le temps passé sur site sont proches des performances observées en trafic naturel, ce qui est très encourageant", conclut Margarita Zlatkova.

En France, Webomind est pour l'instant réservé aux campagnes déployées en managed par Weborama pour ses clients agences et annonceurs sans coût additionnel pour ces derniers. La solution est également déployée aux États-Unis pour l'enrichissement des ID publicitaires d'une cinquantaine d'annonceurs. A terme, l'objectif est de rendre cette fonctionnalité disponible à l'ensemble du marché (trading desks achetant la data contextuelle Weborama et publishers se servant des outils de l'adtech en autonomie pour la définition de leurs segments de ciblage contextuel). Le temps pour l'adtech de finir d'enrichir, avec l'IA générative, sa base de données de 250 millions d'url scorées.