Cet animal aux neuf cerveaux bâtira la prochaine civilisation le jour où l'humanité s'éteindra
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Cet animal aux neuf cerveaux bâtira la prochaine civilisation le jour où l'humanité s'éteindra

Il manie des outils, résout des énigmes et a même des talents de décorateur : d'après la science, cet animal est le meilleur des candidats pour prendre notre place.

Les espèces animales, même les plus robustes, finissent inévitablement par s'éteindre un jour, pourquoi pas l'humanité ? Bien que nous ignorions quand surviendra notre extinction, ni même si elle se produira réellement, nous pouvons néanmoins espérer que la Terre poursuivra sa course sans nous. Notre disparition profitera-t-elle alors à une autre espèce ? Il existe effectivement un animal d'une intelligence remarquable qui pourrait tirer avantage de notre absence pour s'épanouir à son tour.

Contrairement aux idées reçues, il ne s'agit pas d'un autre primate. En effet, quelle que soit la cause de notre extinction, il est fort probable qu'elle emporte également avec nous les animaux présentant le plus de similitudes. Un biologiste de l'université d'Oxford avance donc une hypothèse originale : selon le professeur Tim Coulson, le candidat idéal pour bâtir la prochaine civilisation possède huit tentacules, neuf cerveaux, trois cœurs et vit dans les profondeurs marines.

Ce fascinant animal, pouvant atteindre plusieurs mètres de long, est déjà en mesure de résoudre des énigmes complexes, de se servir d'outils, de se camoufler en changeant de couleur, et même de distinguer le réel du virtuel. Certains individus ont été observés en train d'agrémenter leur habitat avec des coquillages, d'ouvrir des bocaux ou de s'évader d'un bassin pour rejoindre un congénère.

Ce mollusque intrigant n'est autre que la pieuvre, également appelée poulpe. "Les pieuvres figurent parmi les créatures les plus intelligentes, adaptables et ingénieuses de la planète", confirme Tim Coulson au média The European. Ce professeur de zoologie souligne leur aptitude à "prospérer dans une grande variété de milieux, des abysses aux zones côtières", grâce notamment à "leur structure neuronale évoluée" et à "leur système nerveux décentralisé".

En y regardant de plus près, l'anatomie de ces céphalopodes semble tout droit issue d'un roman de science-fiction : l'animal est doté d'un cœur principal secondé par deux petits cœurs branchiaux. Son cerveau central est relié à huit cerveaux périphériques, un par tentacule. Ces appendices musculeux lui permettent de saisir des objets et de s'accrocher à toute surface grâce à des ventouses. La pieuvre possède aussi un bec puissant capable de briser les coquilles, ainsi que deux yeux à l'acuité visuelle développée.

Si bien que "dans des conditions environnementales favorables", la pieuvre "pourrait évoluer en une espèce capable de bâtir une civilisation après l'extinction de l'humanité", estime Tim Coulson. Selon lui, elle serait même en mesure de "construire des communautés sous-marines ressemblant à nos villes terrestres", voire, au gré des progrès évolutifs, d'apprendre à respirer hors de l'eau pour "chasser des animaux terrestres tels que les cerfs, les moutons et d'autres mammifères".

Une perspective stimulante pour l'imagination, même si le spécialiste insiste sur son caractère hypothétique, l'évolution étant par essence imprévisible. Et quand bien même le destin des pieuvres serait de devenir les nouveaux maîtres de la planète, cet avènement nécessiterait encore plusieurs milliers, voire millions d'années.