Carolyn Crandall (Seagate i365) : "Nous souhaitons directement concurrencer Kroll Ontrack sur le marché français"

Archivage, investigation, recouvrement des données, la nouvelle structure de Seagate prend son envol sous un autre nom. L'Europe, si ce n'est la France, est un marché de choix selon sa vice présidente.

Vous êtes responsables de i365, une nouvelle entité qui regroupe différents services proposés par Seagate. Pourquoi ce regroupement sous une nouvelle marque ?

Depuis 2006, Seagate a procédé au rachat de différentes entreprises dans les domaines du recouvrement de données, de l'archivage en ligne et de l'investigation sur des données numériques. Ces sociétés rachetées, à savoir Action Front, Evault ou encore Metalincs, ont continué à fonctionner sous leur propre nom jusqu'alors.

Nous avions également des services utilisés en interne de Seagate, comme Seagate Recovery Services et Seagate Services que nous avons voulu fondre dans cette nouvelle entité avec les sociétés que nous avions rachetées.

Nous avons voulu créer une nouvelle marque pour l'ensemble des services que nous proposons pour différencier ces activités des activités métiers de Seagate qui sont elles purement axées sur la construction et la production de disques durs.

En France vous arrivez sur un marché déjà bien occupé par des acteurs comme Kroll Ontrack, comment comptez-vous vous différencier ?

"Nous travaillons avec les autorités et les forces de l'ordre sur des affaires qui nécessitent de l'investigation."

Notre activité en France est due pour l'heure à la reprise des activités France de l'entreprise Evault. Mais pour nous le marché européen et particulièrement français est des plus stratégique et nous allons renforcer notre présence en fonction de la demande du marché.

Oui, nous avons des concurrents directs et frontaux sur le marché de la restauration de données comme Kroll Ontrack et nous disposons d'une salle dédiée à la récupération de données située à Amsterdam. Avec nos acquisitions et en développant nos activités, nous espérons proposer un service similaire à ce qu'ils pratiquent, et à terme d'offrir une technologie supérieure.

Une partie de votre activité est consacrée à l'investigation. Collaborez-vous dans le cadre de cette activité avec les autorités juridiques et les forces de l'ordre ?

Oui, nous travaillons avec les autorités et les forces de l'ordre sur des affaires qui nécessitent notre expertise en termes d'investigation sur des données. Juste à titre d'exemple, je citerai une récente affaire dans la Silicon Valley dans laquelle nous avons apporté notre concours à la récupération de données sur une vidéo cassette de télé surveillance dans le cadre d'un viol. Nous avons par ailleurs sur le marché français des contacts avec la Police ou la Gendarmerie Nationale pour entamer un travail avec ces entités.